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    Investigateurs

    Repousser les horreurs qui hantent la nuit





    Puisque l'esprit, ainsi que toutes les manifestations qui lui sont attribuées, ne peut se plier aux lois qui régissent la matière, pourquoi serait-il grotesque d'imaginer des êtres doués d'une vie psychique et possédant des formes ou des absences de forme qui seraient pour les humains ordinaires terriblement innommables ? Il y a trop bien trop de choses étranges et imprévisibles dans le grand Infini pour ignorer pareille évidence, quand bien même cette dernière nous transporte au-delà du monde qui nous entoure, rappelant à tous ceux qui sont en quête de réponses qu'ils doivent à tout prix éviter d'éveiller ou de rencontrer ceux qu'il ne faut pas.

     

    Thomas Olney

    INVESTIGATEURS

    REPOUSSER LES HORREURES QUI HANTENT LA NUIT

    Puisque l'esprit, ainsi que toutes les manifestations qui lui sont attribuées, ne peut se plier aux lois qui régissent la matière, pourquoi serait-il grotesque d'imaginer des êtres doués d'une vie psychique et possédant des formes ou des absences de forme qui seraient pour les humains ordinaires terriblement innommables ? Il y a trop bien trop de choses étranges et imprévisibles dans le grand Infini pour ignorer pareille évidence, quand bien même cette dernière nous transporte au-delà du monde qui nous entoure, rappelant à tous ceux qui sont en quête de réponses qu'ils doivent à tout prix éviter d'éveiller ou de rencontrer ceux qu'il ne faut pas.

     

    Thomas Olney

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    L'ordre de la clef d'Argent

    J’ai tant rêvé, j’ai tant rêvé que je ne suis plus d’ici

    Léon-Paul Fargue

    Ceux qui ont le loisir de croiser le Mythe savent qu’ils sont changés à jamais, que le monde autour d’eux n’est plus le lieu sûr et serein dans lequel ils pensaient avoir grandi ; ils voient des ombres dans l’obscurité, des visages pâles aux fenêtres et, quand ils regardent les étoiles, ils n’aperçoivent que mille yeux moqueurs. Pour beaucoup, c’est le début d’une descente pure et simple dans la folie, dont la seule issue possible est le confort de l’oubli. Mais pour un petit nombre, plus chanceux, l'aliénation n’est que temporaire, si bien qu'ils finissent par retrouver leur vie antérieure et, plus rarement, à se dresser contre l’innommable ... Fondé en 1907 par Victor Segwick, professeur à la faculté d'histoire et archéologie de Boston, le cercle d'étude des Disciples d'Hypnos du Massachusetts aurait compté dans ses rangs des bienfaiteurs parmi les plus influents de la région ; des intellectuels, des scientifiques, des enseignants, mais aussi des avocats, des industriels, des agents de la police locale, ainsi que des membres, dit-on, du conseil municipal ... tous enthousiastes à l'idée de percer les secrets des rêves. Malheureusement, les années passant, alors que la réputation de l'association est éclaboussée par de nombreux scandales et que la quasi-totalité des groupes d'étude ont disparu les uns après les autres, celui de Boston change de nom et prend peu à peu la forme d'une organisation aux règles particulièrement strictes, empruntant certains rites aux sociétés initiatiques. Les réunions, composées jusqu'à lors d'ateliers d’une dizaine de personnes, se déroulent désormais dans la petite bourgade d’Arkham, en des lieux connus de ses seuls membres. Les procédés pour croitre en nombre et en influence sont savamment calculés pour garantir le secret et la sécurité de tous, tandis que les nouvelles recrues sont sélectionnées avec le plus grand soin et ne sont admises qu’après une minutieuse enquête. Ordre ésotérique dont l’hermétisme et le cloisonnement l’ont rendu impénétrable, il est désormais constitué de petits groupes indépendants disséminés à travers toute l’Amérique du nord. Les plus dévoués sont initiés aux préceptes du "Hiraeth", dont on ne sait presque rien, si ce n'est que ce mot gallois sans équivalent exprime la nostalgie d'un foyer où l'on ne peut retourner, quand bien même ce dernier n'aurait peut-être jamais existé. Il ferait également référence à un état avancé d'autohypnose qui permettrait de transcender le temps, l’espace et les dimensions, pour mêler notre réalité à celle des Contrées du Rêve et les modifier de manière subtile. Mais alors qu’un mal sans précédent émerge lentement de l’obscurité pour mettre à exécution ses noirs desseins, ne laissant aucune chance à la paix, ces hommes et ces femmes vont devoir unir leurs forces pour tenter de le repousser, quitte à mettre leur propre vie en danger en exhumant des savoirs impies et terrifiants que l’on croyait à jamais perdus.

    L'ordre de la clef d'Argent

    J’ai tant rêvé, j’ai tant rêvé que je ne suis plus d’ici

    Léon-Paul Fargue

    Ceux qui ont le loisir de croiser le Mythe savent qu’ils sont changés à jamais, que le monde autour d’eux n’est plus le lieu sûr et serein dans lequel ils pensaient avoir grandi ; ils voient des ombres dans l’obscurité, des visages pâles aux fenêtres et, quand ils regardent les étoiles, ils n’aperçoivent que mille yeux moqueurs. Pour beaucoup, c’est le début d’une descente pure et simple dans la folie, dont la seule issue possible est le confort de l’oubli. Mais pour un petit nombre, plus chanceux, l'aliénation n’est que temporaire, si bien qu'ils finissent par retrouver leur vie antérieure et, plus rarement, à se dresser contre l’innommable ... Fondé en 1907 par Victor Segwick, professeur à la faculté d'histoire et archéologie de Boston, le cercle d'étude des Disciples d'Hypnos du Massachusetts aurait compté dans ses rangs des bienfaiteurs parmi les plus influents de la région ; des intellectuels, des scientifiques, des enseignants, mais aussi des avocats, des industriels, des agents de la police locale, ainsi que des membres, dit-on, du conseil municipal ... tous enthousiastes à l'idée de percer les secrets des rêves. Malheureusement, les années passant, alors que la réputation de l'association est éclaboussée par de nombreux scandales et que la quasi-totalité des groupes d'étude ont disparu les uns après les autres, celui de Boston change de nom et prend peu à peu la forme d'une organisation aux règles particulièrement strictes, empruntant certains rites aux sociétés initiatiques. Les réunions, composées jusqu'à lors d'ateliers d’une dizaine de personnes, se déroulent désormais dans la petite bourgade d’Arkham, en des lieux connus de ses seuls membres. Les procédés pour croitre en nombre et en influence sont savamment calculés pour garantir le secret et la sécurité de tous, tandis que les nouvelles recrues sont sélectionnées avec le plus grand soin et ne sont admises qu’après une minutieuse enquête. Ordre ésotérique dont l’hermétisme et le cloisonnement l’ont rendu impénétrable, il est désormais constitué de petits groupes indépendants disséminés à travers toute l’Amérique du nord. Les plus dévoués sont initiés aux préceptes du "Hiraeth", dont on ne sait presque rien, si ce n'est que ce mot gallois sans équivalent exprime la nostalgie d'un foyer où l'on ne peut retourner, quand bien même ce dernier n'aurait peut-être jamais existé. Il ferait également référence à un état avancé d'autohypnose qui permettrait de transcender le temps, l’espace et les dimensions, pour mêler notre réalité à celle des Contrées du Rêve et les modifier de manière subtile. Mais alors qu’un mal sans précédent émerge lentement de l’obscurité pour mettre à exécution ses noirs desseins, ne laissant aucune chance à la paix, ces hommes et ces femmes vont devoir unir leurs forces pour tenter de le repousser, quitte à mettre leur propre vie en danger en exhumant des savoirs impies et terrifiants que l’on croyait à jamais perdus.

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    Edward MacNeal Willard

     

    Fils cadet de l’artiste peintre américain Archibald MacNeal Willard et de Nellie S. Challacombe, il naît le 11 juin 1887 à Wellington, dans l’Ohio. Son père, qui a combattu lors de la guerre de Sécession, est une véritable célébrité à travers tout le pays, connu pour avoir réalisé plusieurs toiles illustrant des scènes du conflit, dont le fameux The Spirit of '76. Solitaire et introverti, le jeune Edward passe malgré tout une enfance heureuse aux côtés de ses parents et de ses frères et sœurs, Charles (1865), Maude (1868), Harry (1869) et Byron (1879), ainsi que d’amis certes peu nombreux mais sur lesquels il sait pouvoir compter. Malheureusement, de plus en plus tourmenté et autoritaire à mesure que les années passent, il finit par se brouiller avec une large partie de son entourage, alors que des crises d'angoisse aiguës le poussent, quoi que de manière occasionnelle, à une consommation toujours plus importante d'alcool.

    Edward MacNeal Willard

    Edward MacNeal Willard

     

    Fils cadet de l’artiste peintre américain Archibald MacNeal Willard et de Nellie S. Challacombe, il naît le 11 juin 1887 à Wellington, dans l’Ohio. Son père, qui a combattu lors de la guerre de Sécession, est une véritable célébrité à travers tout le pays, connu pour avoir réalisé plusieurs toiles illustrant des scènes du conflit, dont le fameux The Spirit of '76. Solitaire et introverti, le jeune Edward passe malgré tout une enfance heureuse aux côtés de ses parents et de ses frères et sœurs, Charles (1865), Maude (1868), Harry (1869) et Byron (1879), ainsi que d’amis certes peu nombreux mais sur lesquels il sait pouvoir compter. Malheureusement, de plus en plus tourmenté et autoritaire à mesure que les années passent, il finit par se brouiller avec une large partie de son entourage, alors que des crises d'angoisse aiguës le poussent, quoi que de manière occasionnelle, à une consommation toujours plus importante d'alcool.

    Fils cadet de l’artiste peintre américain Archibald MacNeal Willard et de Nellie S. Challacombe, il naît le 11 juin 1887 à Wellington, dans l’Ohio. Son père, qui a combattu lors de la guerre de Sécession, est une véritable célébrité à travers tout le pays, connu pour avoir réalisé plusieurs toiles illustrant des scènes du conflit, dont le fameux "The Spirit of '76". Solitaire et introverti, le jeune Edward passe malgré tout une enfance heureuse aux côtés de ses parents et de ses frères et sœurs, Charles (1865), Maude (1868), Harry (1869) et Byron (1879), ainsi que d’amis certes peu nombreux mais sur lesquels il sait pouvoir compter. Malheureusement, de plus en plus tourmenté et autoritaire à mesure que les années passent, il finit par se brouiller avec une large partie de son entourage, alors que des crises d'angoisse aiguës le poussent, quoi que de manière occasionnelle, à une consommation toujours plus importante d'alcool.

    Le meilleur ami de son père, le célèbre photographe James F. Ryder, qu’Archibald a connu alors qu’il combattait dans le 86e régiment de volontaires de l’Ohio, l’initie très jeune à la photographie, art encore balbutiant pour lequel il développe une véritable passion. Le décès de sa mère, tuée dans un tragique accident de voiture en 1912, le marque irrémédiablement, à tel point qu’il décide dans les semaines qui suivent d’abandonner ses études de droit et de quitter l’université d’Ashland, où il obtenait pourtant d’excellents résultats. Il connait dès lors une vie agitée et exerce de nombreux petits métiers, avant d’être emprisonné de 1915 à 1916, vraisemblablement pour incitation à la grève. La Grande Guerre en fait un sous-officier mobilisé dans la 1e Division d'Infanterie Américaine engagée sur le front de la Marne. Le 3 août, il participe avec ses camarades de la compagnie Keystone à la libération de la commune de Fismes, occupée par des unités d’élite allemandes. Gravement blessé à l’abdomen, il est hospitalisé seulement huit mois après son incorporation, tandis que seuls six de ses frères d'armes parviennent à rejoindre le reste du régiment, près de Reims.

     

    Démobilisé, il rentre finalement aux États-Unis en janvier 1919, après un bref séjour à Paris, et apprend le décès de son père, survenu quelques semaines plus tôt, le 11 octobre 1918, alors qu’il était soigné à l’hôpital militaire de Montigny-sur-Vesle. Désœuvré, il renoue bien malgré lui avec ses angoisses de jeunes,se et décide de quitter l’Ohio, sous les conseils de son frère ainé Byron, pour se rendre dans le Massachusetts, à Boston. Sur place, il ouvre l’un des tous premiers commerces spécialisé dans la vente de matériels photographiques qu’il baptise Eurêka, en hommage à l’écrivain américain Edgar Allan Poe. Il fait également la connaissance d’intellectuels de la haute société bostonienne qui militent pour un retour à des valeurs traditionnelles autour de la morale protestante, de l’ordre social, du travail et de la famille, alors même que le pays tout entier connait une période de prospérité sans précédent et que le plaisir côtoie la libération des mœurs et le progrès social. L’un d’entre eux, ancien sociétaire de l'association des Disciples d'Hypnos, l'enjoint à participer à des réunions organisées par des membres du cercle d'étude de Boston récemment dissout, lesquelles se déroulent dans la petite bourgade d’Arkham, proposition qu’il accepte volontiers, sans imaginer un instant à quel point cette décision va bouleverser le cours de sa vie, jusqu'à lors bien monotone …

    Fiche de personnage

    Sebastian Crane

    Sebastian Crane

     

    Fils unique d'une riche famille originaire de Dorchester qui a fait fortune en investissant dans les industries naissantes du Michigan, il vient au monde le 26 mars 1891, à Boston. Ses parents, Émilie et Archibald Crane, souhaitent qu’il fréquente les meilleures écoles du Massachusetts, qu'il côtoie les enfants des familles les plus influentes de la région, si bien qu’il apprend très jeune à être le meilleur … dans le but de reprendre un jour l’empire commercial de son père, magnat de l’industrie, de la finance et du commerce, qui brigue par ailleurs la mairie de Boston, de 1903 à 1917, sans succès. Amateur d'activités en tout genre, il fréquente avec assiduité les salles de sport, vouant une véritable passion pour la boxe française qu'il pratique sous les conseils avisés de son ami et champion du monde Jack Johnson, surnommé "le géant de Galveston", laquelle lui permet d'entretenir sa forme physique.

    Fils unique d'une riche famille originaire de Dorchester qui a fait fortune en investissant dans les industries naissantes du Michigan, il vient au monde le 26 mars 1891, à Boston. Ses parents, Émilie et Archibald Crane, souhaitent qu’il fréquente les meilleures écoles du Massachusetts, qu'il côtoie les enfants des familles les plus influentes de la région, si bien qu’il apprend très jeune à être le meilleur … dans le but de reprendre un jour l’empire commercial de son père, magnat de l’industrie, de la finance et du commerce, qui brigue par ailleurs la mairie de Boston, de 1903 à 1917, sans succès. Amateur d'activités en tout genre, il fréquente avec assiduité les salles de sport, vouant une véritable passion pour la boxe française qu'il pratique sous les conseils avisés de son ami et champion du monde Jack Johnson, surnommé "le géant de Galveston", laquelle lui permet d'entretenir sa forme physique.

    Le meilleur ami de son père, le célèbre photographe James F. Ryder, qu’Archibald a connu alors qu’il combattait dans le 86e régiment de volontaires de l’Ohio, l’initie très jeune à la photographie, art encore balbutiant pour lequel il développe une véritable passion. Le décès de sa mère, tuée dans un tragique accident de voiture en 1912, le marque irrémédiablement, à tel point qu’il décide dans les semaines qui suivent d’abandonner ses études de droit et de quitter l’université d’Ashland, où il obtenait pourtant d’excellents résultats. Il connait dès lors une vie agitée et exerce de nombreux petits métiers, avant d’être emprisonné de 1915 à 1916, vraisemblablement pour incitation à la grève. La Grande Guerre en fait un sous-officier mobilisé dans la 1e Division d'Infanterie Américaine engagée sur le front de la Marne. Le 3 août, il participe avec ses camarades de la compagnie Keystone à la libération de la commune de Fismes, occupée par des unités d’élite allemandes. Gravement blessé à l’abdomen, il est hospitalisé seulement huit mois après son incorporation, tandis que seuls six de ses frères d'armes parviennent à rejoindre le reste du régiment, près de Reims.

     

    Démobilisé, il rentre finalement aux États-Unis en janvier 1919, après un bref séjour à Paris, et apprend le décès de son père, survenu quelques semaines plus tôt, le 11 octobre 1918, alors qu’il était soigné à l’hôpital militaire de Montigny-sur-Vesle. Désœuvré, il renoue bien malgré lui avec ses angoisses de jeunesse et décide de quitter l’Ohio, sous les conseils de son frère ainé Byron, pour se rendre dans le Massachusetts, à Boston. Sur place, il ouvre l’un des tous premiers commerces spécialisé dans la vente de matériels photographiques qu’il baptise Eurêka, en hommage à l’écrivain américain Edgar Allan Poe. Il fait également la connaissance d’intellectuels de la haute société bostonienne qui militent pour un retour à des valeurs traditionnelles autour de la morale protestante, de l’ordre social, du travail et de la famille, alors même que le pays tout entier connait une période de prospérité sans précédent et que le plaisir côtoie la libération des mœurs et le progrès social. L’un d’entre eux, ancien sociétaire de l'association des Disciples d'Hypnos, l'enjoint à participer à des réunions organisées par des membres du cercle d'étude de Boston récemment dissout, lesquelles se déroulent dans la petite bourgade d’Arkham, proposition qu’il accepte volontiers, sans imaginer un instant à quel point cette décision va bouleverser le cours de sa vie, jusqu'à lors bien monotone …

    Fiche de personnage

    Sebastian Crane

     

    Fils unique d'une riche famille originaire de Dorchester qui a fait fortune en investissant dans les industries naissantes du Michigan, il vient au monde le 26 mars 1891, à Boston. Ses parents, Émilie et Archibald Crane, souhaitent qu’il fréquente les meilleures écoles du Massachusetts, qu'il côtoie les enfants des familles les plus influentes de la région, si bien qu’il apprend très jeune à être le meilleur … dans le but de reprendre un jour l’empire commercial de son père, magnat de l’industrie, de la finance et du commerce, qui brigue par ailleurs la mairie de Boston, de 1903 à 1917, sans succès. Amateur d'activités en tout genre, il fréquente avec assiduité les salles de sport, vouant une véritable passion pour la boxe française qu'il pratique sous les conseils avisés de son ami et champion du monde Jack Johnson, surnommé "le géant de Galveston", laquelle lui permet d'entretenir sa forme physique.

    S'il a longtemps fait de son mieux pour faire plaisir à ce père absent, dans l'espoir sans doute d'obtenir un peu d’attention et d’amour de sa part, il a fini par se lasser de cette existence d’aristocrate, au point de rêver secrètement à une nouvelle vie, faite d’aventure et d’honneur, éprit par un sentiment irrépressible de liberté qu'il partage avec son amie Rebecca Wilson ... et de s’engager dans l’armée américaine pour rejoindre le front de la Somme, au printemps 1918. Elle seule sait qui se cache réellement derrière ce personnage sophistiqué dont on pardonne volontiers, à cause de sa richesse, l’excentricité et le franc-parler, ainsi que cette obsession maladive qui le pousse à consacrer chacune de ses minutes à une occupation féconde, comme pour montrer que dans sa vie, l'ennui n'existe pas. Il est toutefois possible d'en apprendre davantage à son propos, pour peu que l'on prenne le temps de s'intéresser à certains membres de son entourage, à commencer par sa propre famille.

     

    Commençons par son père, Archibald Crane. Brillant homme d’affaire, il a très tôt perçu l’engouement naissant de ses concitoyens pour les produits manufacturés de luxe, investissant dès 1901 sur le vieux continent, à l’image de la maison de maroquinerie française Moynat. Il a également fondé plusieurs institutions culturelles et sociales, comme son père avant lui, lequel a contribué en son temps à la création de l’université de Boston, depuis devenue la quatrième plus grande université du pays et le second employeur de la ville. Il finance par ailleurs de nombreux travaux d’aménagement urbains, prolongeant l’œuvre de l’architecte paysager Frederick Law Olmsted, dont plusieurs parcs du "collier d'émeraude". Bien que toujours marié à Émilie Wilson, il prend en 1916 la jeune actrice de cinéma Cecilia Davies comme maîtresse et l'installe dans la demeure familiale où son épouse réside toujours, au côté de son fils.

     

    La grand-mère de Sebastian, Victoria, connait pour sa part un destin tragique. Originaire de Boston, elle entre en 1867 à l'Université Miskatonic où elle obtient un premier diplôme en sciences, avant de se spécialiser en médecine et de participer aux cours prodigués par le Docteur Carl Hill. C'est par le biais de ce dernier qu'elle rencontre Theodore Crane, qu'elle épouse en 1868, alors qu’elle n’a que 19 ans. Passionnée par les arts et les lettres, elle convainc son mari d'y consacrer une partie de sa fortune et de son influence. Cavalière émérite, elle meurt pourtant à l'été 1882 dans un tragique accident de cheval alors qu’elle se promène dans l'ancienne propriété familiale de Newburyport, une petite ville de Nouvelle-Angleterre située non loin de Boston. Archibald, son unique fils, est alors âgé de 13 ans. Sans doute cette tragique disparition explique-t-elle pourquoi ce dernier fera construire quelques années plus tard le vaste manoir de Castle Hill, à Ipswich, qu'il ne cesse depuis de meubler d'antiquités et d'œuvres achetées à travers toute l'Europe.

    Fiche de personnage

    Vincent Leonard Price

    Vincent Leonard Price

     

    Le jeune homme naît le 20 août 1890 à Providence, d'un père médecin, Mark Hamilton Price, et d'une mère d'origine Britannique, Debralee Paget. Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants : lui-même, son frère Jason (1894) et les jumeaux Carrie et Damien (1896). Les Price font partie des riches familles dont plusieurs sont toujours présentes à Boston et dont la généalogie remonte aux colons anglais qui fondèrent la ville.

     

    Fortunés, ils se rendent régulièrement en Europe et plus précisément à Amesbury, dans le comté du Wiltshire, où sa mère possède un manoir situé non loin du site préhistorique de Stonehenge. Il y retrouve la jeune Diane Lawton, fille unique du couple qui entretient la demeure en leur absence. Du même âge, ils resteront toujours en contact, développant avec les années une correspondance amicale.

    Le jeune homme naît le 20 août 1890 à Providence, d'un père médecin, Mark Hamilton Price, et d'une mère d'origine Britannique, Debralee Paget. Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants : lui-même, son frère Jason (1894) et les jumeaux Carrie et Damien (1896). Les Price font partie des riches familles dont plusieurs sont toujours présentes à Boston et dont la généalogie remonte aux colons anglais qui fondèrent la ville. Fortunés, ils se rendent régulièrement en Europe et plus précisément à Amesbury, dans le comté du Wiltshire, où sa mère possède un manoir situé non loin du site préhistorique de Stonehenge. Il y retrouve la jeune Diane Lawton, fille unique du couple qui entretient la demeure en leur absence. Du même âge, ils resteront toujours en contact, développant avec les années une correspondance amicale.

    S'il a longtemps fait de son mieux pour faire plaisir à ce père absent, dans l'espoir sans doute d'obtenir un peu d’attention et d’amour de sa part, il a fini par se lasser de cette existence d’aristocrate, au point de rêver secrètement à une nouvelle vie, faite d’aventure et d’honneur, éprit par un sentiment irrépressible de liberté qu'il partage avec son amie Rebecca Wilson ... et de s’engager dans l’armée américaine pour rejoindre le front de la Somme, au printemps 1918. Elle seule sait qui se cache réellement derrière ce personnage sophistiqué dont on pardonne volontiers, à cause de sa richesse, l’excentricité et le franc-parler, ainsi que cette obsession maladive qui le pousse à consacrer chacune de ses minutes à une occupation féconde, comme pour montrer que dans sa vie, l'ennui n'existe pas. Il est toutefois possible d'en apprendre davantage à son propos, pour peu que l'on prenne le temps de s'intéresser à certains membres de son entourage, à commencer par sa propre famille.

     

    Commençons par son père, Archibald Crane. Brillant homme d’affaire, il a très tôt perçu l’engouement naissant de ses concitoyens pour les produits manufacturés de luxe, investissant dès 1901 sur le vieux continent, à l’image de la maison de maroquinerie française Moynat. Il a également fondé plusieurs institutions culturelles et sociales, comme son père avant lui, lequel a contribué en son temps à la création de l’université de Boston, depuis devenue la quatrième plus grande université du pays et le second employeur de la ville. Il finance par ailleurs de nombreux travaux d’aménagement urbains, prolongeant l’œuvre de l’architecte paysager Frederick Law Olmsted, dont plusieurs parcs du "collier d'émeraude". Bien que toujours marié à Émilie Wilson, il prend en 1916 la jeune actrice de cinéma Cecilia Davies comme maîtresse et l'installe dans la demeure familiale où son épouse réside toujours, au côté de son fils.

     

    La grand-mère de Sebastian, Victoria, connait pour sa part un destin tragique. Originaire de Boston, elle entre en 1867 à l'Université Miskatonic où elle obtient un premier diplôme en sciences, avant de se spécialiser en médecine et de participer aux cours prodigués par le Docteur Carl Hill. C'est par le biais de ce dernier qu'elle rencontre Theodore Crane, qu'elle épouse en 1868, alors qu’elle n’a que 19 ans. Passionnée par les arts et les lettres, elle convainc son mari d'y consacrer une partie de sa fortune et de son influence. Cavalière émérite, elle meurt pourtant à l'été 1882 dans un tragique accident de cheval alors qu’elle se promène dans l'ancienne propriété familiale de Newburyport, une petite ville de Nouvelle-Angleterre située non loin de Boston. Archibald, son unique fils, est alors âgé de 13 ans. Sans doute cette tragique disparition explique-t-elle pourquoi ce dernier fera construire quelques années plus tard le vaste manoir de Castle Hill, à Ipswich, qu'il ne cesse depuis de meubler d'antiquités et d'œuvres achetées à travers toute l'Europe.

    Fiche de personnage

    Vincent Leonard Price

     

    Le jeune homme naît le 20 août 1890 à Providence, d'un père médecin, Mark Hamilton Price, et d'une mère d'origine Britannique, Debralee Paget. Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants : lui-même, son frère Jason (1894) et les jumeaux Carrie et Damien (1896). Les Price font partie des riches familles dont plusieurs sont toujours présentes à Boston et dont la généalogie remonte aux colons anglais qui fondèrent la ville. Fortunés, ils se rendent régulièrement en Europe et plus précisément à Amesbury, dans le comté du Wiltshire, où sa mère possède un manoir situé non loin du site préhistorique de Stonehenge. Il y retrouve la jeune Diane Lawton, fille unique du couple qui entretient la demeure en leur absence. Du même âge, ils resteront toujours en contact, développant avec les années une correspondance amicale.

    La famille a pour habitude de voyager, si bien que son éducation est assurée par des tuteurs privés, du moins jusqu'en 1908 et son entrée au collège Saint Georges, un établissement situé dans la banlieue de Boston où il suit un cursus en médecine, à l'image de son père, avant de se spécialiser en chirurgie traumatologie. Comme tous les pensionnaires ayant obtenu leur doctorat, il reçoit une croix de jean-bleu recouverte d'argent qui ne le quittera plus. C'est à cette période qu’il fait la connaissance d’Alexandre Nodier, un bostonien d’origine française qui suit pour sa part des études de lettres classiques, avec lequel il se lie d’amitié. Ce dernier lui propose, courant 1910, de rejoindre la franc-maçonnerie en intégrant la Grande Loge du Massachussetts. Initié au cours de cette même année, il gravira les échelons rapidement, jusqu'au rang de "Maître Parfait".

     

    La Première Guerre Mondiale à son apogée, il décide de soutenir les rares mouvements qui militent pour l’entrée en guerre des États-Unis, alors que plusieurs de ses amis, dont Alexandre, s'engagent dès 1916. C'est lors d’un rassemblement de militants interventionnistes bien décidés à faire la promotion de l'effort de guerre auprès de leurs concitoyens qu'il rencontre Margjela Betkoia, jeune militante d’origine albanaise, enthousiaste à l’idée d’une Albanie libérée de l’empire Ottoman. Tous deux tombent éperdument amoureux l’un de l’autre et commencent à se fréquenter, alors qu'il entame dans le même temps une brillante carrière de médecin et qu'il rejoint le cabinet de son père à Boston où, dès que l’occasion se présente, il n’hésite pas à aider la police locale en procédant à des autopsies, des tests sanguins et toute sorte d’analyses diverses, quitte parfois à se rendre sur le terrain, et ce malgré la crainte toujours plus présente de contracter quelque maladie ... L'entrée en guerre des États-Unis, en avril 1917, ainsi que le nombre incroyable de victimes, avec deux grandes batailles qui ont causé à elles seules plus de deux millions de morts, finissent de sceller son destin et il embarque finalement pour la France un an plus tard, où il intègre la 1e Division d'Infanterie Américaine, sur le front de la Somme.

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    La famille a pour habitude de voyager, si bien que son éducation est assurée par des tuteurs privés, du moins jusqu'en 1908 et son entrée au collège Saint Georges, un établissement situé dans la banlieue de Boston où il suit un cursus en médecine, à l'image de son père, avant de se spécialiser en chirurgie traumatologie. Comme tous les pensionnaires ayant obtenu leur doctorat, il reçoit une croix de jean-bleu recouverte d'argent qui ne le quittera plus. C'est à cette période qu’il fait la connaissance d’Alexandre Nodier, un bostonien d’origine française qui suit pour sa part des études de lettres classiques, avec lequel il se lie d’amitié. Ce dernier lui propose, courant 1910, de rejoindre la franc-maçonnerie en intégrant la Grande Loge du Massachussetts. Initié au cours de cette même année, il gravira les échelons rapidement, jusqu'au rang de "Maître Parfait".

     

    La Première Guerre Mondiale à son apogée, il décide de soutenir les rares mouvements qui militent pour l’entrée en guerre des États-Unis, alors que plusieurs de ses amis, dont Alexandre, s'engagent dès 1916. C'est lors d’un rassemblement de militants interventionnistes bien décidés à faire la promotion de l'effort de guerre auprès de leurs concitoyens qu'il rencontre Margjela Betkoia, jeune militante d’origine albanaise, enthousiaste à l’idée d’une Albanie libérée de l’empire Ottoman. Tous deux tombent éperdument amoureux l’un de l’autre et commencent à se fréquenter, alors qu'il entame dans le même temps une brillante carrière de médecin et qu'il rejoint le cabinet de son père à Boston où, dès que l’occasion se présente, il n’hésite pas à aider la police locale en procédant à des autopsies, des tests sanguins et toute sorte d’analyses diverses, quitte parfois à se rendre sur le terrain, et ce malgré la crainte toujours plus présente de contracter quelque maladie ... L'entrée en guerre des États-Unis, en avril 1917, ainsi que le nombre incroyable de victimes, avec deux grandes batailles qui ont causé à elles seules plus de deux millions de morts, finissent de sceller son destin et il embarque finalement pour la France un an plus tard, où il intègre la 1e Division d'Infanterie Américaine, sur le front de la Somme.

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