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    LE BOUCLIER DE KADATH
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    Informations mémorables





    LEXIQUE

    INFORMATIONS MÉMORABLES

    Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. Nous habitons un paisible îlot d'ignorance cerné par de noirs océans d'infini, sur lesquels nous ne sommes pas appelés à voguer bien loin. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent, mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons. Alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres.

     

    Francis Wayland Thurston

    Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. Nous habitons un paisible îlot d'ignorance cerné par de noirs océans d'infini, sur lesquels nous ne sommes pas appelés à voguer bien loin. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent, mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons. Alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres.

     

    Francis Wayland Thurston

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    Sont inventoriés ici l'ensemble des protagonistes, lieux, créatures des royaumes hypergéométriques ou toutes autres informations jugées indispensables pour la bonne compréhension des événements évoqués à la faveur de mes souvenirs. Que mes lecteurs me pardonnent les erreurs éventuelles qui ont pu s'y glisser, bien involontaires, au profit de ma bonne foi et de ma sincérité. La présente liste n'est nullement figée et évolue au gré de mes phases d'écriture ; il est donc fortement conseillé de la consulter régulièrement. S'agissant des sites emblématiques, leur description se situe, sauf indication contraire, aux alentours de 1928, date à laquelle je me suis décidé à prendre mes premières notes, alors que j'accompagnai mes camarades dans leur lutte contre l'innommable.

    Sont inventoriés ici l'ensemble des protagonistes, lieux, créatures des royaumes hypergéométriques ou toutes autres informations jugées indispensables pour la bonne compréhension des événements évoqués à la faveur de mes souvenirs. Que mes lecteurs me pardonnent les erreurs éventuelles qui ont pu s'y glisser, bien involontaires, au profit de ma bonne foi et de ma sincérité. La présente liste n'est nullement figée et évolue au gré de mes phases d'écriture ; il est donc fortement conseillé de la consulter régulièrement. S'agissant des sites emblématiques, leur description se situe, sauf indication contraire, aux alentours de 1928, date à laquelle je me suis décidé à prendre mes premières notes, alors que j'accompagnai mes camarades dans leur lutte contre l'innommable.

    A

    B  C  D  G  H  L  M  N  P  R  S

    Alexandre Nodier : bostonien issu des classes aisées dont les parents, d’origine française, ont de tout temps surveillé l’éducation et la scolarité. D’un tempérament plutôt solitaire, il noue pourtant une profonde amitié avec Vincent Price, alors que les deux jeunes gens suivent leurs études au collège Saint-Georges, un établissement privé situé dans la banlieue de Boston. C'est lui qui lui propose, courant 1910, de rejoindre la franc-maçonnerie et d'intégrer la Grande Loge du Massachussetts. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, et par ailleurs doté des moyens financiers suffisants, il achète son propre avion et s'engage en mai 1916 pour rejoindre un groupe d’américains volontaires qui ont formé, avec l'aide d'officiers français, le Lafayette Flying Corps, une escadrille basée sur l'aérodrome de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône. Il combat alors sur tous les fronts, participant à la totalité des grandes batailles de l'armée française. Il abat son premier avion le 11 juin 1916, dans le ciel d'Étain, et deviendra l’un des pilotes les plus remarquables de cette formation, à l’instar de Raoul Gervais Lufbery, Norman Prince ou Kiffin Rockwell, avec 19 victoires homologuées. En septembre 1918, il prend en charge l’instruction des jeunes pilotes, alors que l'escadrille a cessé d'exister depuis le mois de février, devenant le 103e escadron de poursuite aérienne américain. Il occupera cette fonction jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre avec le grade de lieutenant. Il s’en retourne ensuite à Boston et épouse l’année suivante Amelia Wallace, dont les frères dirigent le Gustin Gang, l’une des toutes premières bandes américano-irlandaises à avoir émergé pendant la période de la prohibition et aujourd'hui dotée d'une influence politique et financière locale indiscutable.

    Arkham : fondée au XVIIe siècle, cette petite localité, d'apparence paisible, est située au nord-est de l'état du Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre, de part et d'autre du fleuve Miskatonic. Distante d'une trentaine de kilomètres de Boston, à proximité de Salem, Dunwich ou Innsmouth, on peut y accéder en voiture, en bus, en train et même en bateau. C'est le foyer de l'université Miskatonic, véritable poumon économique de la ville, où l'on étudie les cultures anciennes et dont la bibliothèque possèderait un certain nombre de manuscrits rares, dont une édition du célèbre Necronomicon. On y trouve également un asile psychiatrique, plusieurs usines de textiles toujours en activité et de nombreux magasins qui témoignent de la prospérité de la petite bourgade, dont la population s'élève à environ 22 560 habitants. Outre plusieurs sites empreints de mystère, elle abrite également un certain nombre d'organisations ésotériques dont les membres œuvrent en secret partout où ils entendent parler de phénomènes étranges et de morts mystérieuses.

    B

    A  C  D  G  H  L  M  N  P  R  S

    Boston : capitale et principale ville de l’État du Massachusetts, elle constitue le centre économique et culturel de la Nouvelle-Angleterre. Fondée en 1630, c'est l'une des plus anciennes villes des États-Unis, jouant un rôle déterminant tout au long de la révolution américaine, lequel explique pourquoi elle est souvent désignée comme étant le "berceau de la Liberté" et que plusieurs de ses sites historiques restent des attractions touristiques populaires. La guerre terminée, le Massachusetts devient un état fédéré de l’Union. La cité continue de se développer, à l'image de son port de commerce international, où l'on exporte du rhum, du poisson, du sel et du tabac, devenant rapidement l'un des plus grands centres manufacturiers des États-Unis, célèbre pour ses usines de textile, l’industrie du cuir, la fabrication de machines et la construction navale. Le 1er septembre 1897, elle inaugure le premier métro d’Amérique du Nord, symbole de son dynamisme économique. Bien que de nombreuses familles fortunées, dont la généalogie remonte aux premiers colons, sont encore présentes, des migrants Européens s'y installent en grand nombre, en particulier des Irlandais, des Italiens et des Russes, si bien que l’agglomération ne cesse de croitre et que de nouveaux quartiers sont bientôt aménagés, en lieu et place des marécages alentours.

    C

    A  B  D  G  H  L  M  N  P  R  S

    Cantigny : commune française située dans le département de la Somme, connue pour la bataille qui s'y déroula, au deuxième jour de l'offensive allemande Michael. Le 28 mai 1918, à 6H45, le 28e régiment d'infanterie de la 1e Division d'Infanterie Américaine, soit environ 4 000 hommes, prend le village d'assaut, lequel est défendu par deux bataillons de réserve de l’armée allemande. Les français participent également au combat et fournissent une couverture aérienne, l’appui de pièces d'artillerie lourde, des mortiers et douze chars Schneider CA1. La progression sur la ligne de front ne représente au final qu'un peu moins de deux kilomètres, mais les troupes américaines parviennent, malgré plusieurs contre-attaques, à tenir leurs positions, au prix d'importantes pertes, soit 1 067 soldats tués ou blessés. Un fait d’armes qui vaut aux hommes du 28e régiment d’infanterie le surnom de Lions de Cantigny. C'est à l'occasion de cette bataille d'envergure, la première pour les États-Unis dans le conflit, que le capitaine Randolph Carter exhume d'une crypte oubliée sous l'abbaye en ruine du village un objet aujourd’hui encore empli de mystère, avant de l'adresser à son camarade sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front. Plusieurs américains célèbres ont servi à Cantigny, dont George C. Marshall, futur chef d’état-major de l’armée américaine durant la Seconde Guerre Mondiale, et Robert R. McCormick, propriétaire du journal le Chicago Tribune, qui changera à son retour aux États-Unis le nom de sa propriété pour l’appeler Cantigny, laquelle sera transformée à sa mort en un parc ouvert au public pour respecter ses dernières volontés.

    A

    Alexandre Nodier

    Bostonien issu des classes aisées dont les parents, d’origine française, ont de tout temps surveillé l’éducation et la scolarité. D’un tempérament plutôt solitaire, il noue pourtant une profonde amitié avec Vincent Price, alors que les deux jeunes gens suivent leurs études au collège Saint-Georges, un établissement privé situé dans la banlieue de Boston. C'est lui qui lui propose, courant 1910, de rejoindre la franc-maçonnerie et d'intégrer la Grande Loge du Massachussetts. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, et par ailleurs doté des moyens financiers suffisants, il achète son propre avion et s'engage en mai 1916 pour rejoindre un groupe d’américains volontaires qui ont formé, avec l'aide d'officiers français, le Lafayette Flying Corps, une escadrille basée sur l'aérodrome de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône. Il combat alors sur tous les fronts, participant à la totalité des grandes batailles de l'armée française. Il abat son premier avion le 11 juin 1916, dans le ciel d'Étain, et deviendra l’un des pilotes les plus remarquables de cette formation, à l’instar de Raoul Gervais Lufbery, Norman Prince ou Kiffin Rockwell, avec 19 victoires homologuées. En septembre 1918, il prend en charge l’instruction des jeunes pilotes, alors que l'escadrille a cessé d'exister depuis le mois de février, devenant le 103e escadron de poursuite aérienne américain. Il occupera cette fonction jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre avec le grade de lieutenant. Il s’en retourne ensuite à Boston et épouse l’année suivante Amelia Wallace, dont les frères dirigent le Gustin Gang, l’une des toutes premières bandes américano-irlandaises à avoir émergé pendant la période de la prohibition et aujourd'hui dotée d'une influence politique et financière locale indiscutable.

    Alexandre Nodier : bostonien issu des classes aisées dont les parents, d’origine française, ont de tout temps surveillé l’éducation et la scolarité. D’un tempérament plutôt solitaire, il noue pourtant une profonde amitié avec Vincent Price, alors que les deux jeunes gens suivent leurs études au collège Saint-Georges, un établissement privé situé dans la banlieue de Boston. C'est lui qui lui propose, courant 1910, de rejoindre la franc-maçonnerie et d'intégrer la Grande Loge du Massachussetts. Fasciné depuis longtemps par les exploits des aviateurs, et par ailleurs doté des moyens financiers suffisants, il achète son propre avion et s'engage en mai 1916 pour rejoindre un groupe d’américains volontaires qui ont formé, avec l'aide d'officiers français, le Lafayette Flying Corps, une escadrille basée sur l'aérodrome de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône. Il combat alors sur tous les fronts, participant à la totalité des grandes batailles de l'armée française. Il abat son premier avion le 11 juin 1916, dans le ciel d'Étain, et deviendra l’un des pilotes les plus remarquables de cette formation, à l’instar de Raoul Gervais Lufbery, Norman Prince ou Kiffin Rockwell, avec 19 victoires homologuées. En septembre 1918, il prend en charge l’instruction des jeunes pilotes, alors que l'escadrille a cessé d'exister depuis le mois de février, devenant le 103e escadron de poursuite aérienne américain. Il occupera cette fonction jusqu’à la fin du conflit, terminant la guerre avec le grade de lieutenant. Il s’en retourne ensuite à Boston et épouse l’année suivante Amelia Wallace, dont les frères dirigent le Gustin Gang, l’une des toutes premières bandes américano-irlandaises à avoir émergé pendant la période de la prohibition et aujourd'hui dotée d'une influence politique et financière locale indiscutable.

    Carnets de Wiseman : une simple couverture de cuir dont le contenu a été remplacé par deux cahiers d’écolier aux pages entièrement griffonnées et souillées par la pluie et la boue, ne laissant aucun doute possible quant au fait qu’elles proviennent bien du front. Le contenu, totalement indéchiffrable, est composé d’un mélange de runes et de signes n’ayant à priori aucun lien entre eux. Cependant, une étude approfondie permet d’affirmer qu’il s’agit bien d’une langue à part entière, laquelle est dotée d’une morphologie complexe et d’un réel vocabulaire, sans que l’on puisse toutefois en comprendre le sens. Leur ancien propriétaire, un certain Wiseman, les tient d’un ami dont l’identité demeure inconnue ; tout juste sait-on qu’ils faisaient tous deux partis d’un bataillon du corps expéditionnaire britannique qui a participé à la bataille de la crête de Thiepval et aux terrifiantes attaques sur la redoute des Souabes. C’est à la veille de l’offensive anglaise sur la tranchée Régina qu’il les a confiés à son tour à Lucien Cazau, lui faisant jurer d’en prendre soin jusqu’à ce qu’ils se retrouvent, une fois la place forte prise aux allemands. Les deux hommes ne se reverront plus, les combats, comme la plupart des batailles de la Somme, s’étalant finalement sur plusieurs semaines, tandis que Lucien, grièvement blessé par l’explosion d’un obus, est rapatrié dans un hospice, à Lyon. Lorsque Ravachol propose les carnets aux sergents Crane et Price en échange de leur aide, il leur confie qu’il s’agirait en réalité de la copie d’un recueil de contes très anciens, lequel revêt une valeur inestimable pour qui sait les interpréter. Lesdits contes, censés se dérouler il y a de cela plusieurs millénaires, à une époque où des êtres encore plus anciens avaient asservis les hommes, relatent comment ces derniers les ont finalement combattus et vaincus, avant de les repousser au-delà des frontières du monde.

    Arkham

    Fondée au XVIIe siècle, cette petite localité, d'apparence paisible, est située au nord-est de l'état du Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre, de part et d'autre du fleuve Miskatonic. Distante d'une trentaine de kilomètres de Boston, à proximité de Salem, Dunwich ou Innsmouth, on peut y accéder en voiture, en bus, en train et même en bateau. C'est le foyer de l'université Miskatonic, véritable poumon économique de la ville, où l'on étudie les cultures anciennes et dont la bibliothèque possèderait un certain nombre de manuscrits rares, dont une édition du célèbre Necronomicon. On y trouve également un asile psychiatrique, plusieurs usines de textiles toujours en activité et de nombreux magasins qui témoignent de la prospérité de la petite bourgade, dont la population s'élève à environ 22 560 habitants. Outre plusieurs sites empreints de mystère, elle abrite également un certain nombre d'organisations ésotériques dont les membres œuvrent en secret partout où ils entendent parler de phénomènes étranges et de morts mystérieuses.

    Arkham : fondée au XVIIe siècle, cette petite localité, d'apparence paisible, est située au nord-est de l'état du Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre, de part et d'autre du fleuve Miskatonic. Distante d'une trentaine de kilomètres de Boston, à proximité de Salem, Dunwich ou Innsmouth, on peut y accéder en voiture, en bus, en train et même en bateau. C'est le foyer de l'université Miskatonic, véritable poumon économique de la ville, où l'on étudie les cultures anciennes et dont la bibliothèque possèderait un certain nombre de manuscrits rares, dont une édition du célèbre Necronomicon. On y trouve également un asile psychiatrique, plusieurs usines de textiles toujours en activité et de nombreux magasins qui témoignent de la prospérité de la petite bourgade, dont la population s'élève à environ 22 560 habitants. Outre plusieurs sites empreints de mystère, elle abrite également un certain nombre d'organisations ésotériques dont les membres œuvrent en secret partout où ils entendent parler de phénomènes étranges et de morts mystérieuses.

    Confrérie de Nídhögg : dans la mythologie nordique, les neuf royaumes du monde connu reposent sur un gigantesque frêne toujours vert nommé Yggdrasill dont on ne sait rien en dehors du fait qu’il est le premier de tous les arbres. À ses pieds vit un immense serpent, Nídhögg, lequel se nourrit des cadavres des parjures et autres meurtriers, quand il ne ronge pas les racines de l’arbre, occasionnant des dégâts à travers tout le cosmos. Tous deux sont destinés à survivre au Ragnarok, une gigantesque bataille durant laquelle la majorité des dieux et tous les hommes, hormis un couple, Líf et Lífþrasir, périront … La religion nordique ancienne recouvre nombre de croyances de ce type, de l'âge du bronze jusqu’à la christianisation des peuples scandinaves, autour de l'an 1000. Elle vise à participer à la vie des dieux, que l’on répugne à présenter sous formes humaines, en ce monde et dans l'autre, la frontière entre les deux étant souvent très floue. Un statut particulier est ainsi accordé à la nature, à la femme, mais aussi à certains animaux, comme l’ours, le cheval, le sanglier ou le corbeau, lesquels se voient attribuer des pouvoirs fabuleux et possèdent une place importante dans les rituels et les traditions. L’arrivée des premiers missionnaires chrétiens, aux alentours du IXe siècle, et avec eux de toute une magie biblique, a provoqué d’importants bouleversements. Ils ont en effet entrepris, comme à leur habitude, un long et patient travail d’éradication, s’efforçant d’évaluer les croyances et pratiques susceptibles de menacer l’Église avant de faire passer les dieux à l’état de diables, quand ils ne sont pas devenus de simples humains divinisés. Toutes ces tentatives pour imposer le christianisme ont donné naissance à d’innombrables cultes locaux inspirés des rituels vikings originels. Et alors que les croyances ne reposaient jusqu’à lors sur aucun crédo, aucun ordre religieux ni aucun temple, nombre d’adeptes se sont regroupés en de multiples confréries dirigées par des prêtresses, les "völvur", censées posséder des pouvoirs tels qu’Odin lui-même et qui ont prôné des doctrines pour le moins déviantes et dégénérées à mesure que les siècles ont passé. Les investigateurs Sebastian Crane et Vincent Price ont eu le loisir de croiser pareille congrégation au sortir de la Première Guerre Mondiale, alors qu’ils étaient encore en France, preuve que ces cultes ont survécu à travers les âges. On prête à certains de leurs membres la capacité de "revêtir" la peau d’un animal comme d’en prendre la forme et le comportement, ou de faire usage du "hugr", lequel peut se traduire par "esprit", ou la faculté, sous certaines conditions et chez certains individus, de se désincarner et de prendre une autre forme, le plus souvent animale, pour s'affranchir des contraintes spatiales et temporelles ... et de voyager par exemple par-delà l'Atlantique jusqu'à l'île de Frisland, au sud de l'Islande, nouveau domaine présumé des dieux primordiaux.

    B

    Boston

    Capitale et principale ville de l’État du Massachusetts, elle constitue le centre économique et culturel de la Nouvelle-Angleterre. Fondée en 1630, c'est l'une des plus anciennes villes des États-Unis, jouant un rôle déterminant tout au long de la révolution américaine, lequel explique pourquoi elle est souvent désignée comme étant le "berceau de la Liberté" et que plusieurs de ses sites historiques restent des attractions touristiques populaires. La guerre terminée, le Massachusetts devient un état fédéré de l’Union. La cité continue de se développer, à l'image de son port de commerce international, où l'on exporte du rhum, du poisson, du sel et du tabac, devenant rapidement l'un des plus grands centres manufacturiers des États-Unis, célèbre pour ses usines de textile, l’industrie du cuir, la fabrication de machines et la construction navale. Le 1er septembre 1897, elle inaugure le premier métro d’Amérique du Nord, symbole de son dynamisme économique. Bien que de nombreuses familles fortunées, dont la généalogie remonte aux premiers colons, sont encore présentes, des migrants Européens s'y installent en grand nombre, en particulier des Irlandais, des Italiens et des Russes, si bien que l’agglomération ne cesse de croitre et que de nouveaux quartiers sont bientôt aménagés, en lieu et place des marécages alentours.

    Boston : capitale et principale ville de l’État du Massachusetts, elle constitue le centre économique et culturel de la Nouvelle-Angleterre. Fondée en 1630, c'est l'une des plus anciennes villes des États-Unis, jouant un rôle déterminant tout au long de la révolution américaine, lequel explique pourquoi elle est souvent désignée comme étant le "berceau de la Liberté" et que plusieurs de ses sites historiques restent des attractions touristiques populaires. La guerre terminée, le Massachusetts devient un état fédéré de l’Union. La cité continue de se développer, à l'image de son port de commerce international, où l'on exporte du rhum, du poisson, du sel et du tabac, devenant rapidement l'un des plus grands centres manufacturiers des États-Unis, célèbre pour ses usines de textile, l’industrie du cuir, la fabrication de machines et la construction navale. Le 1er septembre 1897, elle inaugure le premier métro d’Amérique du Nord, symbole de son dynamisme économique. Bien que de nombreuses familles fortunées, dont la généalogie remonte aux premiers colons, sont encore présentes, des migrants Européens s'y installent en grand nombre, en particulier des Irlandais, des Italiens et des Russes, si bien que l’agglomération ne cesse de croitre et que de nouveaux quartiers sont bientôt aménagés, en lieu et place des marécages alentours.

    Contrées du Rêve : vaste dimension alternative accessible grâce aux songes où le temps s'écoule à un rythme différent, une heure pouvant représenter une semaine, voire plus. Ainsi, un voyageur peut y passer des mois, en une seule nuit de sommeil. Les rêveurs expérimentés sont parmi les habitants les plus puissants et peuvent y résider de façon permanente, même après leur mort. Elles sont caractérisées par une géographie et une population tout aussi immuables qu’hétéroclites ; des territoires gigantesques, couverts de villes splendides, côtoient ainsi de dangereux royaumes au sein duquel le voyage est interdit. Cependant, il n'est pas rare que de grands rêveurs parviennent à en changer la topographie, à l'image du roi Kuranes et de la cité légendaire de Céléphaïs. Pour rejoindre les Contrées du Rêve, il faut tout d'abord trouver un escalier inhabituel au sein d'un rêve conventionnel et descendre les 700 marches du Sommeil Léger pour faire face au jugement des gardiens Nasht et Kaman-Tha. Si ces derniers estiment leur visiteur capable de survivre aux dangers qu’il est susceptible de rencontrer, ils l'autorisent à descendre les 700 marches du Sommeil Profond, avant d'émerger dans les Bois Enchantés. Tant que l'on entre dans les Contrées du Rêve de cette manière, on laisse son corps physique dans le monde de l'éveil, comme endormie. Mais on peut également y pénétrer physiquement ; cela requiert cependant de trouver des portails, souvent situés dans des zones particulièrement dangereuses, où nos deux mondes se chevauchent.

    D

    A  B  C  G  H  L  M  N  P  R  S

    Darren Kolchak : escroc notoire originaire des Cornouailles, au sud-ouest de l'Angleterre. Ses parents, descendants d’une riche famille de la noblesse terrienne depuis éteinte et membres du mouvement nationaliste gallois Cymru Fydd, sont arrêtés alors qu'ils retrouvent une branche locale activiste dans la petite ville de Marhasyow, au sud-ouest de la Grande-Bretagne. Darren naît en prison, avant d'être définitivement séparé du reste de sa famille et placé dans un orphelinat pour garçons où il reçoit une instruction qui ne diffère guère de celles diligentées dans les pensionnats de l’époque. Il doit cependant se plier à des règles strictes, du lever au coucher du soleil ; déambulations en rangs, horaires scandés par la liturgie et les prières, longues périodes de silence, amusements sur commande ... Comme bon nombre d'enfants qui n'ont pas eu la chance de retrouver la chaleur d'un nouveau foyer, il quitte l'institution à 16 ans et découvre un monde dont il ignore presque tout, entamant une vie de chemineau. Se déplaçant de ville en ville, il vit un temps de petites besognes, d'aumônes et autres menus larcins, avant de se décider à embarquer pour le Nouveau Monde. C'est ainsi qu'on retrouve sa trace en Nouvelle-Angleterre ; d'abord dans le Connecticut, puis le New Hampshire et enfin dans le Massachusetts, à Boston. Sur place, il profite de l’engouement que suscitent les expériences paranormales pour extorquer d’importantes sommes d’argent à diverses personnalités, certaines célèbres, en organisant des séances de spiritisme sous de fausses identités. Fort de son succès, il va jusqu’à s’inspirer des travaux expérimentaux de l’université de Cambridge, la première à avoir fondé un organisme structuré de recherche en parapsychologique, et fonde en 1902 l'association des Disciples d'Hypnos, dont le but officiel est d’acquérir les connaissances suffisantes pour interpréter et contrôler les rêves, afin d’y voyager librement. Le succès est immédiat et séduit aussi bien des intellectuels que des scientifiques, lesquels font sa fortune, alors qu'il a adopté une nouvelle identité, en la personne de Lord Richard J. Kuranes. Sombrant peu à peu dans la fantaisie et la drogue, il est finalement condamné pour abus de faiblesse et extorsion de fonds avant d’être libéré, faute de témoignages probants, et de mourir quelques années plus tard, sans abris et dans la pauvreté la plus totale. D'aucuns affirment pourtant que certains travaux conduits au sein de l'association, laquelle a disparu avec son fondateur, ont bel et bien porté leurs fruits et qu’il serait en réalité parvenu de son vivant à franchir le vide ultime "qu'aucun rêve n'atteint", créant par-delà ce dernier un royaume intemporel, où rien ne vieillit ou ne s'use, sur lequel il règnerait pour l’éternité, tandis que sa dépouille repose dans une fosse commune du cimetière de la petite ville côtière d’Innsmouth.

    C

    Cantigny

    Commune française située dans le département de la Somme, connue pour la bataille qui s'y déroula, au deuxième jour de l'offensive allemande Michael. Le 28 mai 1918, à 6H45, le 28e régiment d'infanterie de la 1e Division d'Infanterie Américaine, soit environ 4 000 hommes, prend le village d'assaut, lequel est défendu par deux bataillons de réserve de l’armée allemande. Les français participent également au combat et fournissent une couverture aérienne, l’appui de pièces d'artillerie lourde, des mortiers et douze chars Schneider CA1. La progression sur la ligne de front ne représente au final qu'un peu moins de deux kilomètres, mais les troupes américaines parviennent, malgré plusieurs contre-attaques, à tenir leurs positions, au prix d'importantes pertes, soit 1 067 soldats tués ou blessés. Un fait d’armes qui vaut aux hommes du 28e régiment d’infanterie le surnom de Lions de Cantigny. C'est à l'occasion de cette bataille d'envergure, la première pour les États-Unis dans le conflit, que le capitaine Randolph Carter exhume d'une crypte oubliée sous l'abbaye en ruine du village un objet aujourd’hui encore empli de mystère, avant de l'adresser à son camarade sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front. Plusieurs américains célèbres ont servi à Cantigny, dont George C. Marshall, futur chef d’état-major de l’armée américaine durant la Seconde Guerre Mondiale, et Robert R. McCormick, propriétaire du journal le Chicago Tribune, qui changera à son retour aux États-Unis le nom de sa propriété pour l’appeler Cantigny, laquelle sera transformée à sa mort en un parc ouvert au public pour respecter ses dernières volontés.

    Cantigny : commune française située dans le département de la Somme, connue pour la bataille qui s'y déroula, au deuxième jour de l'offensive allemande Michael. Le 28 mai 1918, à 6H45, le 28e régiment d'infanterie de la 1e Division d'Infanterie Américaine, soit environ 4 000 hommes, prend le village d'assaut, lequel est défendu par deux bataillons de réserve de l’armée allemande. Les français participent également au combat et fournissent une couverture aérienne, l’appui de pièces d'artillerie lourde, des mortiers et douze chars Schneider CA1. La progression sur la ligne de front ne représente au final qu'un peu moins de deux kilomètres, mais les troupes américaines parviennent, malgré plusieurs contre-attaques, à tenir leurs positions, au prix d'importantes pertes, soit 1 067 soldats tués ou blessés. Un fait d’armes qui vaut aux hommes du 28e régiment d’infanterie le surnom de Lions de Cantigny. C'est à l'occasion de cette bataille d'envergure, la première pour les États-Unis dans le conflit, que le capitaine Randolph Carter exhume d'une crypte oubliée sous l'abbaye en ruine du village un objet aujourd’hui encore empli de mystère, avant de l'adresser à son camarade sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front. Plusieurs américains célèbres ont servi à Cantigny, dont George C. Marshall, futur chef d’état-major de l’armée américaine durant la Seconde Guerre Mondiale, et Robert R. McCormick, propriétaire du journal le Chicago Tribune, qui changera à son retour aux États-Unis le nom de sa propriété pour l’appeler Cantigny, laquelle sera transformée à sa mort en un parc ouvert au public pour respecter ses dernières volontés.

    Diane Lawton : fille unique du couple d’origine irlandaise en charge de l'entretien et de la gestion de la demeure familiale des Price en leur absence, à Amesbury, en Angleterre, elle est née la même année que l’aîné des quatre enfants, Vincent. Très proches lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils entretiennent aujourd'hui encore une correspondance amicale régulière, et ce malgré les milliers de kilomètres qui les sépare. Il faut dire que la jeune femme, tout comme ses parents, connait une existence plutôt isolée et solitaire, travaillant sept jours par semaine, douze heures par jour, sans réelle vie sociale. Bien que n’ayant jamais été scolarisée, elle fait preuve d'une grande ouverture d’esprit ainsi que d’une extrême curiosité, appréciant découvrir d’autres cultures, à l’instar de son vieil ami. Nul ne sait si la proximité du site préhistorique de Stonehenge y est pour quelque chose, à moins que ce ne soient les nombreux ouvrages présents dans l'abondante bibliothèque du manoir, riche de romans d'aventures, de pièces de théâtre, de recueil de poésies, d’ouvrages scientifiques et d'œuvres historiques, mais elle a développé au fils des années une véritable passion par l’histoire de son pays d’adoption, surtout lorsque cette dernière fait référence aux nombreuses légendes imprégnées d'apparitions, de monstres et d'êtres surnaturels terrifiants.

    Carnets de Wiseman

    Une simple couverture de cuir dont le contenu a été remplacé par deux cahiers d’écolier aux pages entièrement griffonnées et souillées par la pluie et la boue, ne laissant aucun doute possible quant au fait qu’elles proviennent bien du front. Le contenu, totalement indéchiffrable, est composé d’un mélange de runes et de signes n’ayant à priori aucun lien entre eux. Cependant, une étude approfondie permet d’affirmer qu’il s’agit bien d’une langue à part entière, laquelle est dotée d’une morphologie complexe et d’un réel vocabulaire, sans que l’on puisse toutefois en comprendre le sens. Leur ancien propriétaire, un certain Wiseman, les tient d’un ami dont l’identité demeure inconnue ; tout juste sait-on qu’ils faisaient tous deux parti d’un bataillon du corps expéditionnaire britannique qui a participé à la bataille de la crête de Thiepval et aux terrifiantes attaques sur la redoute des Souabes. C’est à la veille de l’offensive anglaise sur la tranchée Régina qu’il les a confié à son tour à Lucien Cazau, lui faisant jurer d’en prendre soin jusqu’à ce qu’ils se retrouvent, une fois la place forte prise aux allemands. Les deux hommes ne se reverront plus, les combats, comme la plupart des batailles de la Somme, s’étalant finalement sur plusieurs semaines, tandis que Lucien, grièvement blessé par l’explosion d’un obus, est rapatrié dans un hospice, à Lyon. Lorsque Ravachol propose les carnets aux sergents Crane et Price en échange de leur aide, il leur confie qu’il s’agirait en réalité de la copie d’un recueil de contes très anciens, lequel revêt une valeur inestimable pour qui sait les interpréter. Lesdits contes, censés se dérouler il y a de cela plusieurs millénaires, à une époque où des êtres encore plus anciens avaient asservis les hommes, relatent comment ces derniers les ont finalement combattus et vaincus, avant de les repousser au-delà des frontières du monde.

    Carnets de Wiseman : une simple couverture de cuir dont le contenu a été remplacé par deux cahiers d’écolier aux pages entièrement griffonnées et souillées par la pluie et la boue, ne laissant aucun doute possible quant au fait qu’elles proviennent bien du front. Le contenu, totalement indéchiffrable, est composé d’un mélange de runes et de signes n’ayant à priori aucun lien entre eux. Cependant, une étude approfondie permet d’affirmer qu’il s’agit bien d’une langue à part entière, laquelle est dotée d’une morphologie complexe et d’un réel vocabulaire, sans que l’on puisse toutefois en comprendre le sens. Leur ancien propriétaire, un certain Wiseman, les tient d’un ami dont l’identité demeure inconnue ; tout juste sait-on qu’ils faisaient tous deux partis d’un bataillon du corps expéditionnaire britannique qui a participé à la bataille de la crête de Thiepval et aux terrifiantes attaques sur la redoute des Souabes. C’est à la veille de l’offensive anglaise sur la tranchée Régina qu’il les a confiés à son tour à Lucien Cazau, lui faisant jurer d’en prendre soin jusqu’à ce qu’ils se retrouvent, une fois la place forte prise aux allemands. Les deux hommes ne se reverront plus, les combats, comme la plupart des batailles de la Somme, s’étalant finalement sur plusieurs semaines, tandis que Lucien, grièvement blessé par l’explosion d’un obus, est rapatrié dans un hospice, à Lyon. Lorsque Ravachol propose les carnets aux sergents Crane et Price en échange de leur aide, il leur confie qu’il s’agirait en réalité de la copie d’un recueil de contes très anciens, lequel revêt une valeur inestimable pour qui sait les interpréter. Lesdits contes, censés se dérouler il y a de cela plusieurs millénaires, à une époque où des êtres encore plus anciens avaient asservis les hommes, relatent comment ces derniers les ont finalement combattus et vaincus, avant de les repousser au-delà des frontières du monde.

    Disciples d'Hypnos : association philanthropique fondée au début du XXe siècle par Darren Kolchak (alias Lord Richard J. Kuranes) afin de percer les secrets des mécanismes oniriques et de parvenir à contrôler les rêves pour y voyager librement. Ses travaux s'appuient tout aussi bien sur les réalités archéologiques et les acquis de la science moderne que sur les témoignages de médiums comme le pasteur méthodiste David Fox ou les travaux du sinologue français Léon d'Hervey de Saint-Denys, connu pour ses recherches sur le sommeil et les rêves lucides … ainsi que les importantes "ressources" de ses sociétaires, lesquels doivent régulièrement s’acquitter d’obligations financières, sous peine d’exclusion. À une époque où la raison et le rationalisme éloignent progressivement le peuple des bancs de l’église traditionnelle et où le spiritisme se démocratise et se répand comme une traînée de poudre, le succès est immédiat et séduit nombre d’intellectuels et de scientifiques, y compris outre-Atlantique, notamment en Angleterre, en France et en Allemagne, si bien que des historiens, journalistes et écrivains étrangers, aux opinions parfois divergentes, contribuent bientôt à l’émergence de nouveaux points de vue. Son fondateur n’a rapidement d’autre choix que d’organiser des conférences pour expliquer comment communiquer avec le monde éthéré en faisant usage de méthodes directement inspirées de ses propres voyages, devenant ainsi, en l’espace de quelques années seulement, le légat d’une nouvelle pratique quasi-religieuse. Adapté à tous les niveaux d’expérience, son enseignement propose des exercices individuels aussi bien qu’en groupe destinés à développer la sensibilité de chacun. Mais alors que l’association est à son apogée et qu’elle compte des milliers de sociétaires regroupés dans des cercles d’étude dispersés sur tous les continents, plusieurs mystifications sont révélées au public par ses détracteurs, lesquels n’hésitent pas à dénoncer le comportement fantasque de son fondateur, l’accusant d’avoir imaginé toute cette supercherie dans le seul but de s’enrichir. Commence dès lors une longue période de déclin, au cours de laquelle elle perd progressivement toute crédibilité, avant de disparaître totalement. Il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale et l’arrestation de Darren Kolchak, suivie de son procès, pour entendre à nouveau parler d’elle. L’affaire, qui fit les choux gras des journaux de l’époque, est considérée aujourd’hui encore comme l'une des plus grandes escroqueries jamais organisées aux États-Unis.

    Confrérie de Nídhögg

     

    Dans la mythologie nordique, les neuf royaumes du monde connu reposent sur un gigantesque frêne toujours vert nommé Yggdrasill dont on ne sait rien en dehors du fait qu’il est le premier de tous les arbres. À ses pieds vit un immense serpent, Nídhögg, lequel se nourrit des cadavres des parjures et autres meurtriers, quand il ne ronge pas les racines de l’arbre, occasionnant des dégâts à travers tout le cosmos. Tous deux sont destinés à survivre au Ragnarok, une gigantesque bataille durant laquelle la majorité des dieux et tous les hommes, hormis un couple, Líf et Lífþrasir, périront … La religion nordique ancienne recouvre nombre de croyances de ce type, de l'âge du bronze jusqu’à la christianisation des peuples scandinaves, autour de l'an 1000. Elle vise à participer à la vie des dieux, que l’on répugne à présenter sous formes humaines, en ce monde et dans l'autre, la frontière entre les deux étant souvent très floue. Un statut particulier est ainsi accordé à la nature, à la femme, mais aussi à certains animaux, comme l’ours, le cheval, le sanglier ou le corbeau, lesquels se voient attribuer des pouvoirs fabuleux et possèdent une place importante dans les rituels et les traditions. L’arrivée des premiers missionnaires chrétiens, aux alentours du IXe siècle, et avec eux de toute une magie biblique, a provoqué d’importants bouleversements. Ils ont en effet entreprit, comme à leur habitude, un long et patient travail d’éradication, s’efforçant d’évaluer les croyances et pratiques susceptibles de menacer l’Église avant de faire passer les dieux à l’état de diables, quand ils ne sont pas devenus de simples humains divinisés. Toutes ces tentatives pour imposer le christianisme ont donné naissance à d’innombrables cultes locaux inspirés des rituels vikings originels. Et alors que les croyances ne reposaient jusqu’à lors sur aucun crédo, aucun ordre religieux ni aucun temple, nombre d’adeptes se sont regroupés en de multiples confréries dirigées par des prêtresses, les "völvur", censées posséder des pouvoirs tels qu’Odin lui-même et qui ont prôné des doctrines pour le moins déviantes et dégénérées à mesure que les siècles ont passé. Les investigateurs Sebastian Crane et Vincent Price ont eu le loisir de croiser pareille congrégation au sortir de la Première Guerre Mondiale, alors qu’ils étaient encore en France, preuve que ces cultes ont survécu à travers les âges. On prête à certains de leurs membres la capacité de "revêtir" la peau d’un animal comme d’en prendre la forme et le comportement, ou de faire usage du "hugr", lequel peut se traduire par "esprit", ou la faculté, sous certaines conditions et chez certains individus, de se désincarner et de prendre une autre forme, le plus souvent animale, pour s'affranchir des contraintes spatiales et temporelles ... et de voyager par exemple par-delà l'Atlantique jusqu'à l'île de Frisland, au sud de l'Islande, nouveau domaine présumé des dieux primordiaux.

    Confrérie de Nídhögg : dans la mythologie nordique, les neuf royaumes du monde connu reposent sur un gigantesque frêne toujours vert nommé Yggdrasill dont on ne sait rien en dehors du fait qu’il est le premier de tous les arbres. À ses pieds vit un immense serpent, Nídhögg, lequel se nourrit des cadavres des parjures et autres meurtriers, quand il ne ronge pas les racines de l’arbre, occasionnant des dégâts à travers tout le cosmos. Tous deux sont destinés à survivre au Ragnarok, une gigantesque bataille durant laquelle la majorité des dieux et tous les hommes, hormis un couple, Líf et Lífþrasir, périront … La religion nordique ancienne recouvre nombre de croyances de ce type, de l'âge du bronze jusqu’à la christianisation des peuples scandinaves, autour de l'an 1000. Elle vise à participer à la vie des dieux, que l’on répugne à présenter sous formes humaines, en ce monde et dans l'autre, la frontière entre les deux étant souvent très floue. Un statut particulier est ainsi accordé à la nature, à la femme, mais aussi à certains animaux, comme l’ours, le cheval, le sanglier ou le corbeau, lesquels se voient attribuer des pouvoirs fabuleux et possèdent une place importante dans les rituels et les traditions. L’arrivée des premiers missionnaires chrétiens, aux alentours du IXe siècle, et avec eux de toute une magie biblique, a provoqué d’importants bouleversements. Ils ont en effet entrepris, comme à leur habitude, un long et patient travail d’éradication, s’efforçant d’évaluer les croyances et pratiques susceptibles de menacer l’Église avant de faire passer les dieux à l’état de diables, quand ils ne sont pas devenus de simples humains divinisés. Toutes ces tentatives pour imposer le christianisme ont donné naissance à d’innombrables cultes locaux inspirés des rituels vikings originels. Et alors que les croyances ne reposaient jusqu’à lors sur aucun crédo, aucun ordre religieux ni aucun temple, nombre d’adeptes se sont regroupés en de multiples confréries dirigées par des prêtresses, les "völvur", censées posséder des pouvoirs tels qu’Odin lui-même et qui ont prôné des doctrines pour le moins déviantes et dégénérées à mesure que les siècles ont passé. Les investigateurs Sebastian Crane et Vincent Price ont eu le loisir de croiser pareille congrégation au sortir de la Première Guerre Mondiale, alors qu’ils étaient encore en France, preuve que ces cultes ont survécu à travers les âges. On prête à certains de leurs membres la capacité de "revêtir" la peau d’un animal comme d’en prendre la forme et le comportement, ou de faire usage du "hugr", lequel peut se traduire par "esprit", ou la faculté, sous certaines conditions et chez certains individus, de se désincarner et de prendre une autre forme, le plus souvent animale, pour s'affranchir des contraintes spatiales et temporelles ... et de voyager par exemple par-delà l'Atlantique jusqu'à l'île de Frisland, au sud de l'Islande, nouveau domaine présumé des dieux primordiaux.

    G

    A  B  C  D  H  L  M  N  P  R  S

    Gerhard Reitner : un lieutenant allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent à plusieurs reprises lors de leur séjour en France, alors qu’ils combattent sur le front de la Somme. Ils comprennent cependant rapidement qu'il s'agit en réalité d'un vieil ami du capitaine Randolph Carter, ainsi qu’un brillant universitaire passionné par la culture carolingienne. Sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, il a également initié le jeune Hans Behrens, alors séminariste à Fulda, en Allemagne, aux voyages à travers les Contrées du Rêve. Après avoir récupéré des mains de nos deux camarades un mystérieux coffret découvert dans un tumulus mégalithique abandonné, il est tué par les créatures lancées à leur poursuite, tandis que son estafette, un dénommé Adolf, s’en sort miraculeusement avant de disparaitre avec ledit coffret sans laisser de traces. Investigateur averti du Mythe, il était persuadé qu’il fallait voir dans nombre d’actes parmi les plus terribles commis par les hommes, à l’image des incursions et des pillages vikings, la preuve de l’existence de forces œuvrant pour semer la mort et la destruction … remontant ainsi la piste d’un "Favoris de Nyarlathotep" jusqu’en Bretagne, quelques mois seulement avant que le conflit n’éclate.

    H

    A  B  C  D  G  L  M  N  P  R  S

    Hans Behrens : un aumônier allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent alors que leur unité est affectée au camp de prisonniers de Cantigny, en juin 1918. Le jeune homme s’est toujours intéressé aux phénomènes mystérieux, notamment lorsqu’il était séminariste à Fulda, en Allemagne, ce qui lui a valu nombre de soucis avec les autorités ecclésiastiques. Il sait mieux que personne que la frontière entre le bien et le mal est parfois ténue, mais son goût pour les merveilles intemporelles et les légendes du passé l’ont naturellement conduit à fréquenter les bibliothèques et à découvrir certains secrets jusqu’à lors épargnés au reste de l’humanité. Lorsque nos deux camarades font sa connaissance, il prétend être sur la trace d’un être invisible, incarnation de Joseph Vacher, un vagabond considéré comme l'un des premiers tueurs en série français, avec une trentaine de meurtres à son actif. Cette entité hanterait chaque nuit les rêves d’un malheureux médecin militaire, Oskar Blümm, le poussant jusqu'au suicide. C’est lui qui va finalement leur faire découvrir, après avoir été initié en son temps par le lieutenant Gerhard Reitner, ancien camarade de Randolph Carter et sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, l'existence des Contrées du Rêve.

    Contrées du Rêve

    Vaste dimension alternative accessible grâce aux songes où le temps s'écoule à un rythme différent, une heure pouvant représenter une semaine, voire plus. Ainsi, un voyageur peut y passer des mois, en une seule nuit de sommeil. Les rêveurs expérimentés sont parmi les habitants les plus puissants et peuvent y résider de façon permanente, même après leur mort. Elles sont caractérisées par une géographie et une population tout aussi immuables qu’hétéroclites ; des territoires gigantesques, couverts de villes splendides, côtoient ainsi de dangereux royaumes au sein duquel le voyage est interdit. Cependant, il n'est pas rare que de grands rêveurs parviennent à en changer la topographie, à l'image du roi Kuranes et de la cité légendaire de Céléphaïs. Pour rejoindre les Contrées du Rêve, il faut tout d'abord trouver un escalier inhabituel au sein d'un rêve conventionnel et descendre les 700 marches du Sommeil Léger pour faire face au jugement des gardiens Nasht et Kaman-Tha. Si ces derniers estiment leur visiteur capable de survivre aux dangers qu’il est susceptible de rencontrer, ils l'autorisent à descendre les 700 marches du Sommeil Profond, avant d'émerger dans les Bois Enchantés. Tant que l'on entre dans les Contrées du Rêve de cette manière, on laisse son corps physique dans le monde de l'éveil, comme endormie. Mais on peut également y pénétrer physiquement ; cela requiert cependant de trouver des portails, souvent situés dans des zones particulièrement dangereuses, où nos deux mondes se chevauchent.

    Contrées du Rêve : vaste dimension alternative accessible grâce aux songes où le temps s'écoule à un rythme différent, une heure pouvant représenter une semaine, voire plus. Ainsi, un voyageur peut y passer des mois, en une seule nuit de sommeil. Les rêveurs expérimentés sont parmi les habitants les plus puissants et peuvent y résider de façon permanente, même après leur mort. Elles sont caractérisées par une géographie et une population tout aussi immuables qu’hétéroclites ; des territoires gigantesques, couverts de villes splendides, côtoient ainsi de dangereux royaumes au sein duquel le voyage est interdit. Cependant, il n'est pas rare que de grands rêveurs parviennent à en changer la topographie, à l'image du roi Kuranes et de la cité légendaire de Céléphaïs. Pour rejoindre les Contrées du Rêve, il faut tout d'abord trouver un escalier inhabituel au sein d'un rêve conventionnel et descendre les 700 marches du Sommeil Léger pour faire face au jugement des gardiens Nasht et Kaman-Tha. Si ces derniers estiment leur visiteur capable de survivre aux dangers qu’il est susceptible de rencontrer, ils l'autorisent à descendre les 700 marches du Sommeil Profond, avant d'émerger dans les Bois Enchantés. Tant que l'on entre dans les Contrées du Rêve de cette manière, on laisse son corps physique dans le monde de l'éveil, comme endormie. Mais on peut également y pénétrer physiquement ; cela requiert cependant de trouver des portails, souvent situés dans des zones particulièrement dangereuses, où nos deux mondes se chevauchent.

    D

    Darren Kolchak

    Escroc notoire originaire des Cornouailles, au sud-ouest de l'Angleterre. Ses parents, descendants d’une riche famille de la noblesse terrienne depuis éteinte et membres du mouvement nationaliste gallois Cymru Fydd, sont arrêtés alors qu'ils retrouvent une branche locale activiste dans la petite ville de Marhasyow, au sud-ouest de la Grande-Bretagne. Darren naît en prison, avant d'être définitivement séparé du reste de sa famille et placé dans un orphelinat pour garçons où il reçoit une instruction qui ne diffère guère de celles diligentées dans les pensionnats de l’époque. Il doit cependant se plier à des règles strictes, du lever au coucher du soleil ; déambulations en rangs, horaires scandés par la liturgie et les prières, longues périodes de silence, amusements sur commande ... Comme bon nombre d'enfants qui n'ont pas eu la chance de retrouver la chaleur d'un nouveau foyer, il quitte l'institution à 16 ans et découvre un monde dont il ignore presque tout, entamant une vie de chemineau. Se déplaçant de ville en ville, il vit un temps de petites besognes, d'aumônes et autres menus larcins, avant de se décider à embarquer pour le Nouveau Monde. C'est ainsi qu'on retrouve sa trace en Nouvelle-Angleterre ; d'abord dans le Connecticut, puis le New Hampshire et enfin dans le Massachusetts, à Boston. Sur place, il profite de l’engouement que suscitent les expériences paranormales pour extorquer d’importantes sommes d’argent à diverses personnalités, certaines célèbres, en organisant des séances de spiritisme sous de fausses identités. Fort de son succès, il va jusqu’à s’inspirer des travaux expérimentaux de l’université de Cambridge, la première à avoir fondé un organisme structuré de recherche en parapsychologique, et fonde en 1902 l'association des Disciples d'Hypnos, dont le but officiel est d’acquérir les connaissances suffisantes pour interpréter et contrôler les rêves, afin d’y voyager librement. Le succès est immédiat et séduit aussi bien des intellectuels que des scientifiques, lesquels font sa fortune, alors qu'il a adopté une nouvelle identité, en la personne de Lord Richard J. Kuranes. Sombrant peu à peu dans la fantaisie et la drogue, il est finalement condamné pour abus de faiblesse et extorsion de fonds avant d’être libéré, faute de témoignages probants, et de mourir quelques années plus tard, sans abris et dans la pauvreté la plus totale. D'aucuns affirment pourtant que certains travaux conduits au sein de l'association, laquelle a disparu avec son fondateur, ont bel et bien porté leurs fruits et qu’il serait en réalité parvenu de son vivant à franchir le vide ultime "qu'aucun rêve n'atteint", créant par-delà ce dernier un royaume intemporel, où rien ne vieillit ou ne s'use, sur lequel il règnerait pour l’éternité, tandis que sa dépouille repose dans une fosse commune du cimetière de la petite ville côtière d’Innsmouth.

    Darren Kolchak : escroc notoire originaire des Cornouailles, au sud-ouest de l'Angleterre. Ses parents, descendants d’une riche famille de la noblesse terrienne depuis éteinte et membres du mouvement nationaliste gallois Cymru Fydd, sont arrêtés alors qu'ils retrouvent une branche locale activiste dans la petite ville de Marhasyow, au sud-ouest de la Grande-Bretagne. Darren naît en prison, avant d'être définitivement séparé du reste de sa famille et placé dans un orphelinat pour garçons où il reçoit une instruction qui ne diffère guère de celles diligentées dans les pensionnats de l’époque. Il doit cependant se plier à des règles strictes, du lever au coucher du soleil ; déambulations en rangs, horaires scandés par la liturgie et les prières, longues périodes de silence, amusements sur commande ... Comme bon nombre d'enfants qui n'ont pas eu la chance de retrouver la chaleur d'un nouveau foyer, il quitte l'institution à 16 ans et découvre un monde dont il ignore presque tout, entamant une vie de chemineau. Se déplaçant de ville en ville, il vit un temps de petites besognes, d'aumônes et autres menus larcins, avant de se décider à embarquer pour le Nouveau Monde. C'est ainsi qu'on retrouve sa trace en Nouvelle-Angleterre ; d'abord dans le Connecticut, puis le New Hampshire et enfin dans le Massachusetts, à Boston. Sur place, il profite de l’engouement que suscitent les expériences paranormales pour extorquer d’importantes sommes d’argent à diverses personnalités, certaines célèbres, en organisant des séances de spiritisme sous de fausses identités. Fort de son succès, il va jusqu’à s’inspirer des travaux expérimentaux de l’université de Cambridge, la première à avoir fondé un organisme structuré de recherche en parapsychologique, et fonde en 1902 l'association des Disciples d'Hypnos, dont le but officiel est d’acquérir les connaissances suffisantes pour interpréter et contrôler les rêves, afin d’y voyager librement. Le succès est immédiat et séduit aussi bien des intellectuels que des scientifiques, lesquels font sa fortune, alors qu'il a adopté une nouvelle identité, en la personne de Lord Richard J. Kuranes. Sombrant peu à peu dans la fantaisie et la drogue, il est finalement condamné pour abus de faiblesse et extorsion de fonds avant d’être libéré, faute de témoignages probants, et de mourir quelques années plus tard, sans abris et dans la pauvreté la plus totale. D'aucuns affirment pourtant que certains travaux conduits au sein de l'association, laquelle a disparu avec son fondateur, ont bel et bien porté leurs fruits et qu’il serait en réalité parvenu de son vivant à franchir le vide ultime "qu'aucun rêve n'atteint", créant par-delà ce dernier un royaume intemporel, où rien ne vieillit ou ne s'use, sur lequel il règnerait pour l’éternité, tandis que sa dépouille repose dans une fosse commune du cimetière de la petite ville côtière d’Innsmouth.

    L

    A  B  C  D  G  H  M  N  P  R  S

    Liber Ivonis : cet ouvrage mythique, plus vieux que le Necronomicon, mais également réputé plus complet et plus blasphématoire, n'a jamais été imprimé. Son auteur, Eibon, grand prêtre de l'antique Hyperborée, l’aurait rédigé après avoir découvert un globe nuageux dans lequel il pouvait contempler le passé. Constitué d’un ensemble de papyrus, il décrit la civilisation hyperboréenne, son peuple, ses coutumes, sa religion, ainsi que quelques-unes des divinités de son panthéon et différentes créatures considérées comme inférieures. Le propre élève d'Eibon, Cyron de Varaad, y ajouta plusieurs chapitres sur la vie de son maitre, avant qu’il ne soit finalement traduit en différentes langues au fils des siècles. C’est ainsi qu’une version latine est réalisée par le moine franciscain Caius Phillippus Faber aux alentours du Xe siècle, à partir vraisemblablement d’une traduction grecque, avant d’être à son tour retranscrite en français médiéval à la fin du XIIIe siècle par Gaspard du Nord. Eibon aurait été le plus grand sorcier hyperboréen (mais on lui prête également des talents de sculpteur et de poète), tirant son pouvoir de Tsathoggua, une entité jadis parmi les plus importantes qui vivait dans un vaste souterrain, sur le continent. C’est avec l’aide de cette dernière qu’il aurait créé un portail vers Saturne pour fuir les accusions d’hérésie proférées par un magicien rival. Le manuscrit de quelques 500 pages renferme plusieurs sortilèges d’invocation permettant d’appeler et de congédier des divinités comme Azathoth, Rlim Shaikort ou Yok-Zothoth, mais aussi de créer la barrière de Naach-Tith, d’invoquer la brume de Releh ou d’apprendre le signe de Voor … et dont certains ont sans doute été ajoutés au fil du temps et des reproductions. La copie qu’ont retrouvée les sergents Crane et Price dans le hameau de Hainvillers, bien trop fragmentaire et en mauvais état, ne permet pour l’heure que d’apprendre comment réaliser un passage dimensionnel entre deux portails. Mais la bibliothèque de l’Université Miskatonic possède un exemplaire qui pourrait bien leur être utile, lequel sera placé à compter de 1928 sur la "liste rouge" et donc réservé aux seules personnes dignes de confiance. Deux exemplaires supplémentaires sont cependant conservés à la Widener Library d'Harvard et dans la villa des Billington, près d’Arkham.

    Diane Lawton

    Fille unique du couple d’origine irlandaise en charge de l'entretien et de la gestion de la demeure familiale des Price en leur absence, à Amesbury, en Angleterre, elle est née la même année que l’aîné des quatre enfants, Vincent. Très proches lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils entretiennent aujourd'hui encore une correspondance amicale régulière, et ce malgré les milliers de kilomètres qui les sépare. Il faut dire que la jeune femme, tout comme ses parents, connait une existence plutôt isolée et solitaire, travaillant sept jours par semaine, douze heures par jour, sans réelle vie sociale. Bien que n’ayant jamais été scolarisée, elle fait preuve d'une grande ouverture d’esprit ainsi que d’une extrême curiosité, appréciant découvrir d’autres cultures, à l’instar de son vieil ami. Nul ne sait si la proximité du site préhistorique de Stonehenge y est pour quelque chose, à moins que ce ne soient les nombreux ouvrages présents dans l'abondante bibliothèque du manoir, riche de romans d'aventures, de pièces de théâtre, de recueil de poésies, d’ouvrages scientifiques et d'œuvres historiques, mais elle a développé au fils des années une véritable passion par l’histoire de son pays d’adoption, surtout lorsque cette dernière fait référence aux nombreuses légendes imprégnées d'apparitions, de monstres et d'êtres surnaturels terrifiants.

    Diane Lawton : fille unique du couple d’origine irlandaise en charge de l'entretien et de la gestion de la demeure familiale des Price en leur absence, à Amesbury, en Angleterre, elle est née la même année que l’aîné des quatre enfants, Vincent. Très proches lorsqu’ils étaient plus jeunes, ils entretiennent aujourd'hui encore une correspondance amicale régulière, et ce malgré les milliers de kilomètres qui les sépare. Il faut dire que la jeune femme, tout comme ses parents, connait une existence plutôt isolée et solitaire, travaillant sept jours par semaine, douze heures par jour, sans réelle vie sociale. Bien que n’ayant jamais été scolarisée, elle fait preuve d'une grande ouverture d’esprit ainsi que d’une extrême curiosité, appréciant découvrir d’autres cultures, à l’instar de son vieil ami. Nul ne sait si la proximité du site préhistorique de Stonehenge y est pour quelque chose, à moins que ce ne soient les nombreux ouvrages présents dans l'abondante bibliothèque du manoir, riche de romans d'aventures, de pièces de théâtre, de recueil de poésies, d’ouvrages scientifiques et d'œuvres historiques, mais elle a développé au fils des années une véritable passion par l’histoire de son pays d’adoption, surtout lorsque cette dernière fait référence aux nombreuses légendes imprégnées d'apparitions, de monstres et d'êtres surnaturels terrifiants.

    M

    A  B  C  D  G  H  L  N  P  R  S

    Malle de Stéphane Militchz : c'est lors d'une halte dans la maison d’Irène Militchz, à proximité du village de Orvillers-Sorel, sur le front de la Somme, que les sergents Crane et Price découvrent cette malle de voyage de facture luxueuse, laquelle a appartenu à son époux, Stéphane Militchz. Horloger de profession, le malheureux a disparu lors de la guerre de 1870 qui opposa la France au royaume de Prusse. À l’intérieur, sont précieusement rangées quelques 700 pièces en argent massif, à l’exception de l’une d’entre elles, qui se révèle être en bronze, recouverte d’une fine couche d'argent ; des roues, des engrenages, des balanciers, des pignons, des chevilles, des barillets et des arbres de rotation, mais aucun cadran, aucun ressort ni aucune plaque de fixation. Intrigués, ils subtilisent le tout et profitent d'une permission dans la capitale française pour poursuivre leur enquête, découvrant bientôt que ladite malle, fabriquée par les établissements Moynat, a été offerte à Stéphane Militchz en avril 1871, en pleine Commune de Paris, par une jeune américaine qu'ils identifient rapidement comme étant la propre grand-mère de Sebastian, Victoria ! Éperdument amoureux, les deux amants ont entretenu une liaison aussi passionnée qu’éphémère que Theodore Crane n’a jamais pardonné à son épouse, lui faisant subir les pires humiliations … jusqu’à sa tragique disparition, onze ans plus tard. À cette heure, nos camarades ignorent toujours à quoi peut bien servir leur trouvaille, mais ce qui est certain, c'est que toutes ces pièces sont sans aucun doute destinées à la réalisation d’un ouvrage mécanique complexe, bien qu'incomplet, nécessitant des propriétés de sonorisation, de résistance ou de conductivité particulières, eu égard au métal employé pour leur confection, aussi précieux que rare.

    Disciples d'Hypnos

    Association philanthropique fondée au début du XXe siècle par Darren Kolchak (alias Lord Richard J. Kuranes) afin de percer les secrets des mécanismes oniriques et de parvenir à contrôler les rêves pour y voyager librement. Ses travaux s'appuient tout aussi bien sur les réalités archéologiques et les acquis de la science moderne que sur les témoignages de médiums comme le pasteur méthodiste David Fox ou les travaux du sinologue français Léon d'Hervey de Saint-Denys, connu pour ses recherches sur le sommeil et les rêves lucides … ainsi que les importantes "ressources" de ses sociétaires, lesquels doivent régulièrement s’acquitter d’obligations financières, sous peine d’exclusion. À une époque où la raison et le rationalisme éloignent progressivement le peuple des bancs de l’église traditionnelle et où le spiritisme se démocratise et se répand comme une traînée de poudre, le succès est immédiat et séduit nombre d’intellectuels et de scientifiques, y compris outre-Atlantique, notamment en Angleterre, en France et en Allemagne, si bien que des historiens, journalistes et écrivains étrangers, aux opinions parfois divergentes, contribuent bientôt à l’émergence de nouveaux points de vue. Son fondateur n’a rapidement d’autre choix que d’organiser des conférences pour expliquer comment communiquer avec le monde éthéré en faisant usage de méthodes directement inspirées de ses propres voyages, devenant ainsi, en l’espace de quelques années seulement, le légat d’une nouvelle pratique quasi-religieuse. Adapté à tous les niveaux d’expérience, son enseignement propose des exercices individuels aussi bien qu’en groupe destinés à développer la sensibilité de chacun. Mais alors que l’association est à son apogée et qu’elle compte des milliers de sociétaires regroupés dans des cercles d’étude dispersés sur tous les continents, plusieurs mystifications sont révélées au public par ses détracteurs, lesquels n’hésitent pas à dénoncer le comportement fantasque de son fondateur, l’accusant d’avoir imaginé toute cette supercherie dans le seul but de s’enrichir. Commence dès lors une longue période de déclin, au cours de laquelle elle perd progressivement toute crédibilité, avant de disparaître totalement. Il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale et l’arrestation de Darren Kolchak, suivie de son procès, pour entendre à nouveau parler d’elle. L’affaire, qui fit les choux gras des journaux de l’époque, est considérée aujourd’hui encore comme l'une des plus grandes escroqueries jamais organisées aux États-Unis.

    Disciples d'Hypnos : association philanthropique fondée au début du XXe siècle par Darren Kolchak (alias Lord Richard J. Kuranes) afin de percer les secrets des mécanismes oniriques et de parvenir à contrôler les rêves pour y voyager librement. Ses travaux s'appuient tout aussi bien sur les réalités archéologiques et les acquis de la science moderne que sur les témoignages de médiums comme le pasteur méthodiste David Fox ou les travaux du sinologue français Léon d'Hervey de Saint-Denys, connu pour ses recherches sur le sommeil et les rêves lucides … ainsi que les importantes "ressources" de ses sociétaires, lesquels doivent régulièrement s’acquitter d’obligations financières, sous peine d’exclusion. À une époque où la raison et le rationalisme éloignent progressivement le peuple des bancs de l’église traditionnelle et où le spiritisme se démocratise et se répand comme une traînée de poudre, le succès est immédiat et séduit nombre d’intellectuels et de scientifiques, y compris outre-Atlantique, notamment en Angleterre, en France et en Allemagne, si bien que des historiens, journalistes et écrivains étrangers, aux opinions parfois divergentes, contribuent bientôt à l’émergence de nouveaux points de vue. Son fondateur n’a rapidement d’autre choix que d’organiser des conférences pour expliquer comment communiquer avec le monde éthéré en faisant usage de méthodes directement inspirées de ses propres voyages, devenant ainsi, en l’espace de quelques années seulement, le légat d’une nouvelle pratique quasi-religieuse. Adapté à tous les niveaux d’expérience, son enseignement propose des exercices individuels aussi bien qu’en groupe destinés à développer la sensibilité de chacun. Mais alors que l’association est à son apogée et qu’elle compte des milliers de sociétaires regroupés dans des cercles d’étude dispersés sur tous les continents, plusieurs mystifications sont révélées au public par ses détracteurs, lesquels n’hésitent pas à dénoncer le comportement fantasque de son fondateur, l’accusant d’avoir imaginé toute cette supercherie dans le seul but de s’enrichir. Commence dès lors une longue période de déclin, au cours de laquelle elle perd progressivement toute crédibilité, avant de disparaître totalement. Il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale et l’arrestation de Darren Kolchak, suivie de son procès, pour entendre à nouveau parler d’elle. L’affaire, qui fit les choux gras des journaux de l’époque, est considérée aujourd’hui encore comme l'une des plus grandes escroqueries jamais organisées aux États-Unis.

    Margjela (Mary) Betkoia : née en 1893, elle n'a que quelques mois lorsque sa famille quitte la ville de Sassoun et s’embarque pour les États-Unis, fuyant les premiers massacres ordonnés par l’empire Ottoman à l’encontre des populations arméniennes. Ce destin tragique explique sans doute pourquoi la jeune femme, aussi belle que brillante, s’est engagée très jeune en politique, militant pour le droit de vote des femmes ou l’entrée en guerre de son pays d’adoption. Elle n'a que 24 ans lorsqu'elle rejoint un groupe interventionniste radical dont les modes d’action, fondés sur la provocation, rompent avec la bienséance. Arrêtée à plusieurs reprises, on lui prête un enthousiasme sans limite à l’idée d’une Arménie indépendante, enfin libérée de l’empire Ottoman. Profondément choquée par la politique de déportation menée dès 1915 par ce dernier à l'encontre des populations chrétiennes locales, elle participe à plusieurs actions visant des ressortissants originaires de Constantinople, sans que la chose ne soit jamais avérée. C'est à l'occasion d’un rassemblement à Boston, fin 1916, qu'elle fait la connaissance de Vincent Price, alors que ce dernier songe déjà à s'engager pour combattre en France. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre et se promettent de se retrouver une fois le conflit terminé.

    G

    Gerhard Reitner

     

    Un lieutenant allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent à plusieurs reprises lors de leur séjour en France, alors qu’ils combattent sur le front de la Somme. Ils comprennent cependant rapidement qu'il s'agit en réalité d'un vieil ami du capitaine Randolph Carter, ainsi qu’un brillant universitaire passionné par la culture carolingienne. Sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, il a également initié le jeune Hans Behrens, alors séminariste à Fulda, en Allemagne, aux voyages à travers les Contrées du Rêve. Après avoir récupéré des mains de nos deux camarades un mystérieux coffret découvert dans un tumulus mégalithique abandonné, il est tué par les créatures lancées à leur poursuite, tandis que son estafette, un dénommé Adolf, s’en sort miraculeusement avant de disparaitre avec ledit coffret sans laisser de traces. Investigateur averti du Mythe, il était persuadé qu’il fallait voir dans nombre d’actes parmi les plus terribles commis par les hommes, à l’image des incursions et des pillages vikings, la preuve de l’existence de forces œuvrant pour semer la mort et la destruction … remontant ainsi la piste d’un "Favoris de Nyarlathotep" jusqu’en Bretagne, quelques mois seulement avant que le conflit n’éclate.

    Gerhard Reitner : un lieutenant allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent à plusieurs reprises lors de leur séjour en France, alors qu’ils combattent sur le front de la Somme. Ils comprennent cependant rapidement qu'il s'agit en réalité d'un vieil ami du capitaine Randolph Carter, ainsi qu’un brillant universitaire passionné par la culture carolingienne. Sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, il a également initié le jeune Hans Behrens, alors séminariste à Fulda, en Allemagne, aux voyages à travers les Contrées du Rêve. Après avoir récupéré des mains de nos deux camarades un mystérieux coffret découvert dans un tumulus mégalithique abandonné, il est tué par les créatures lancées à leur poursuite, tandis que son estafette, un dénommé Adolf, s’en sort miraculeusement avant de disparaitre avec ledit coffret sans laisser de traces. Investigateur averti du Mythe, il était persuadé qu’il fallait voir dans nombre d’actes parmi les plus terribles commis par les hommes, à l’image des incursions et des pillages vikings, la preuve de l’existence de forces œuvrant pour semer la mort et la destruction … remontant ainsi la piste d’un "Favoris de Nyarlathotep" jusqu’en Bretagne, quelques mois seulement avant que le conflit n’éclate.

    Marion Vilard : brillante étudiante née en 1897 à Orléans, en France, elle quitte sa ville natale en 1913, alors tout juste âgée de 16 ans, afin de poursuivre ses études au sein de l’École nationale des beaux-arts, à Paris. Désargentée, elle est logée par une tante de la famille, laquelle la met en relation avec le rédacteur en chef du Petit Journal, Alphonse Moriez, qui lui offre un poste aux archives et l’occasion d’écrire quelques articles consacrés à la famille et aux conditions de travail des femmes ouvrières. Sans que l’on sache réellement pourquoi, outre une importante somme d'argent, elle accepte d’espionner la rédaction et de rendre régulièrement compte des agissements de ses collègues et autres visiteurs (à l’image de nos investigateurs) auprès d’un mystérieux contact. La mort brutale de son ami et journaliste Jean-Marie Defos la poussera toutefois à s’expliquer auprès de Sebastian et Vincent, lesquels feront le nécessaire pour lui permettre de fuir le pays et de se rendre aux États-Unis, où elle entamera une brillante carrière de reporter sous le pseudonyme de Susanna, en hommage au père de la musique américaine Stephen Foster.

    H

    Hans Behrens

     

    Un aumônier allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent alors que leur unité est affectée au camp de prisonniers de Cantigny, en juin 1918. Le jeune homme s’est toujours intéressé aux phénomènes mystérieux, notamment lorsqu’il était séminariste à Fulda, en Allemagne, ce qui lui a valu nombre de soucis avec les autorités ecclésiastiques. Il sait mieux que personne que la frontière entre le bien et le mal est parfois ténue, mais son goût pour les merveilles intemporelles et les légendes du passé l’ont naturellement conduit à fréquenter les bibliothèques et à découvrir certains secrets jusqu’à lors épargnés au reste de l’humanité. Lorsque nos deux camarades font sa connaissance, il prétend être sur la trace d’un être invisible, incarnation de Joseph Vacher, un vagabond considéré comme l'un des premiers tueurs en série français, avec une trentaine de meurtres à son actif. Cette entité hanterait chaque nuit les rêves d’un malheureux médecin militaire, Oskar Blümm, le poussant jusqu'au suicide. C’est lui qui va finalement leur faire découvrir, après avoir été initié en son temps par le lieutenant Gerhard Reitner, ancien camarade de Randolph Carter et sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, l'existence des Contrées du Rêve.

    Hans Behrens : un aumônier allemand que les sergents Sebastian Crane et Vincent Price rencontrent alors que leur unité est affectée au camp de prisonniers de Cantigny, en juin 1918. Le jeune homme s’est toujours intéressé aux phénomènes mystérieux, notamment lorsqu’il était séminariste à Fulda, en Allemagne, ce qui lui a valu nombre de soucis avec les autorités ecclésiastiques. Il sait mieux que personne que la frontière entre le bien et le mal est parfois ténue, mais son goût pour les merveilles intemporelles et les légendes du passé l’ont naturellement conduit à fréquenter les bibliothèques et à découvrir certains secrets jusqu’à lors épargnés au reste de l’humanité. Lorsque nos deux camarades font sa connaissance, il prétend être sur la trace d’un être invisible, incarnation de Joseph Vacher, un vagabond considéré comme l'un des premiers tueurs en série français, avec une trentaine de meurtres à son actif. Cette entité hanterait chaque nuit les rêves d’un malheureux médecin militaire, Oskar Blümm, le poussant jusqu'au suicide. C’est lui qui va finalement leur faire découvrir, après avoir été initié en son temps par le lieutenant Gerhard Reitner, ancien camarade de Randolph Carter et sociétaire de l’association des Disciples d'Hypnos, l'existence des Contrées du Rêve.

    L

    Liber Ivonis

    Cet ouvrage mythique, plus vieux que le Necronomicon, mais également réputé plus complet et plus blasphématoire, n'a jamais été imprimé. Son auteur, Eibon, grand prêtre de l'antique Hyperborée, l’aurait rédigé après avoir découvert un globe nuageux dans lequel il pouvait contempler le passé. Constitué d’un ensemble de papyrus, il décrit la civilisation hyperboréenne, son peuple, ses coutumes, sa religion, ainsi que quelques-unes des divinités de son panthéon et différentes créatures considérées comme inférieures. Le propre élève d'Eibon, Cyron de Varaad, y ajouta plusieurs chapitres sur la vie de son maitre, avant qu’il ne soit finalement traduit en différentes langues au fils des siècles. C’est ainsi qu’une version latine est réalisée par le moine franciscain Caius Phillippus Faber aux alentours du Xe siècle, à partir vraisemblablement d’une traduction grecque, avant d’être à son tour retranscrite en français médiéval à la fin du XIIIe siècle par Gaspard du Nord. Eibon aurait été le plus grand sorcier hyperboréen (mais on lui prête également des talents de sculpteur et de poète), tirant son pouvoir de Tsathoggua, une entité jadis parmi les plus importantes qui vivait dans un vaste souterrain, sur le continent. C’est avec l’aide de cette dernière qu’il aurait créé un portail vers Saturne pour fuir les accusions d’hérésie proférées par un magicien rival. Le manuscrit de quelques 500 pages renferme plusieurs sortilèges d’invocation permettant d’appeler et de congédier des divinités comme Azathoth, Rlim Shaikort ou Yok-Zothoth, mais aussi de créer la barrière de Naach-Tith, d’invoquer la brume de Releh ou d’apprendre le signe de Voor … et dont certains ont sans doute été ajoutés au fil du temps et des reproductions. La copie qu’ont retrouvée les sergents Crane et Price dans le hameau de Hainvillers, bien trop fragmentaire et en mauvais état, ne permet pour l’heure que d’apprendre comment réaliser un passage dimensionnel entre deux portails. Mais la bibliothèque de l’Université Miskatonic possède un exemplaire qui pourrait bien leur être utile, lequel sera placé à compter de 1928 sur la "liste rouge" et donc réservé aux seules personnes dignes de confiance. Deux exemplaires supplémentaires sont cependant conservés à la Widener Library d'Harvard et dans la villa des Billington, près d’Arkham.

    Liber Ivonis : cet ouvrage mythique, plus vieux que le Necronomicon, mais également réputé plus complet et plus blasphématoire, n'a jamais été imprimé. Son auteur, Eibon, grand prêtre de l'antique Hyperborée, l’aurait rédigé après avoir découvert un globe nuageux dans lequel il pouvait contempler le passé. Constitué d’un ensemble de papyrus, il décrit la civilisation hyperboréenne, son peuple, ses coutumes, sa religion, ainsi que quelques-unes des divinités de son panthéon et différentes créatures considérées comme inférieures. Le propre élève d'Eibon, Cyron de Varaad, y ajouta plusieurs chapitres sur la vie de son maitre, avant qu’il ne soit finalement traduit en différentes langues au fils des siècles. C’est ainsi qu’une version latine est réalisée par le moine franciscain Caius Phillippus Faber aux alentours du Xe siècle, à partir vraisemblablement d’une traduction grecque, avant d’être à son tour retranscrite en français médiéval à la fin du XIIIe siècle par Gaspard du Nord. Eibon aurait été le plus grand sorcier hyperboréen (mais on lui prête également des talents de sculpteur et de poète), tirant son pouvoir de Tsathoggua, une entité jadis parmi les plus importantes qui vivait dans un vaste souterrain, sur le continent. C’est avec l’aide de cette dernière qu’il aurait créé un portail vers Saturne pour fuir les accusions d’hérésie proférées par un magicien rival. Le manuscrit de quelques 500 pages renferme plusieurs sortilèges d’invocation permettant d’appeler et de congédier des divinités comme Azathoth, Rlim Shaikort ou Yok-Zothoth, mais aussi de créer la barrière de Naach-Tith, d’invoquer la brume de Releh ou d’apprendre le signe de Voor … et dont certains ont sans doute été ajoutés au fil du temps et des reproductions. La copie qu’ont retrouvée les sergents Crane et Price dans le hameau de Hainvillers, bien trop fragmentaire et en mauvais état, ne permet pour l’heure que d’apprendre comment réaliser un passage dimensionnel entre deux portails. Mais la bibliothèque de l’Université Miskatonic possède un exemplaire qui pourrait bien leur être utile, lequel sera placé à compter de 1928 sur la "liste rouge" et donc réservé aux seules personnes dignes de confiance. Deux exemplaires supplémentaires sont cependant conservés à la Widener Library d'Harvard et dans la villa des Billington, près d’Arkham.

    N

    A  B  C  D  G  H  L  M  P  R  S

    Nyarlathotep : depuis son palais d'ébène, d'où il règne sur le monde des origines, il attend son avènement dans la plus noire des nuits. À la fois le messager, le cœur et l'âme des Autres Dieux, on le dit capable de revêtir un millier de formes, de porter mille visages, si bien qu’il se présente à chacun sous l'aspect qu'il désire. Par-delà l'espace et le temps, il conduit irrémédiablement l'univers vers le néant ; les hommes sont ses instruments et les Grands Anciens ses suivants, tandis qu’il maintient quantité de dieux de la Terre, les Très Hauts, prisonniers dans la fabuleuse cité de Kadath, l'éternelle inconnue des Contrées du Rêve. De nombreuses prophéties annoncent qu’il sera le chantre de la décadence, le souverain secret qui provoquera la perte de l'humanité en dispensant un savoir impie qui conduira des peuples entiers vers une folie destructrice, tandis que la paix et la tranquillité disparaitront pour laisser la place à une ère déchirée par les cris et les hurlements ... Certains l’auront peut-être vu en rêve quand d’autres l’auront aperçu du coin de l’œil, en quittant leur domicile. D’autres encore se souviendront l’avoir rencontré lors d’une soirée mondaine, mais aucun n'est en mesure de comprendre ses réelles motivations, car il demeure étranger aux pauvres mortels que nous sommes. Plusieurs objets lui sont associés, lesquels permettraient d'invoquer ses serviteurs, de ne pas être inquiétés par ces derniers ou de communiquer avec eux. Mais le plus mystérieux d'entre tous revêt la forme d'une pierre de granit rouge qu’il aurait façonné de ses propres mains à partir d’une poignée de substance onirique en fusion lors de la formation des Contrées du Rêve, il y a de cela des millions d’années. Une fois marquée de son signe et imprégnée de son pouvoir, il l’aurait abandonnée sur Terre pour qu’elle tombe entre les mains des hommes, que ces derniers en usent pour faire le Bien ou le Mal. Utilisée de manière opportune, elle permettrait de lier définitivement notre réalité avec sa propre dimension, tout en les modifiant de différentes et subtiles manières. Mais à l’inverse, sous la condition toutefois qu’il ait à sa disposition à la fois le corps éveillé et la forme rêvée du porteur, elle lui permettrait de revendiquer l'âme de ce dernier et d’utiliser son enveloppe humaine.

    M

    Malle de Stéphane Militchz

    C'est lors d'une halte dans la maison d’Irène Militchz, à proximité du village d’Orvillers-Sorel, sur le front de la Somme, que les sergents Crane et Price découvrent cette malle de voyage de facture luxueuse, laquelle a appartenu à son époux, Stéphane Militchz. Horloger de profession, le malheureux a disparu lors de la guerre de 1870 qui opposa la France au royaume de Prusse. À l’intérieur, sont précieusement rangées quelques 700 pièces en argent massif, à l’exception de l’une d’entre elles, qui se révèle être en bronze, recouverte d’une fine couche d'argent ; des roues, des engrenages, des balanciers, des pignons, des chevilles, des barillets et des arbres de rotation, mais aucun cadran, aucun ressort ni aucune plaque de fixation. Intrigués, ils subtilisent le tout et profitent d'une permission dans la capitale française pour poursuivre leur enquête, découvrant bientôt que ladite malle, fabriquée par les établissements Moynat, a été offerte à Stéphane Militchz en avril 1871, en pleine Commune de Paris, par une jeune américaine qu'ils identifient rapidement comme étant la propre grand-mère de Sebastian, Victoria ! Éperdument amoureux, les deux amants ont entretenu une liaison aussi passionnée qu’éphémère que Theodore Crane n’a jamais pardonné à son épouse, lui faisant subir les pires humiliations … jusqu’à sa tragique disparition, onze ans plus tard. À cette heure, nos camarades ignorent toujours à quoi peut bien servir leur trouvaille, mais ce qui est certain, c'est que toutes ces pièces sont sans aucun doute destinées à la réalisation d’un ouvrage mécanique complexe, bien qu'incomplet, nécessitant des propriétés de sonorisation, de résistance ou de conductivité particulières, eu égard au métal employé pour leur confection, aussi précieux que rare.

    Malle de Stéphane Militchz : c'est lors d'une halte dans la maison d’Irène Militchz, à proximité du village deOrvillers-Sorel, sur le front de la Somme, que les sergents Crane et Price découvrent cette malle de voyage de facture luxueuse, laquelle a appartenu à son époux, Stéphane Militchz. Horloger de profession, le malheureux a disparu lors de la guerre de 1870 qui opposa la France au royaume de Prusse. À l’intérieur, sont précieusement rangées quelques 700 pièces en argent massif, à l’exception de l’une d’entre elles, qui se révèle être en bronze, recouverte d’une fine couche d'argent ; des roues, des engrenages, des balanciers, des pignons, des chevilles, des barillets et des arbres de rotation, mais aucun cadran, aucun ressort ni aucune plaque de fixation. Intrigués, ils subtilisent le tout et profitent d'une permission dans la capitale française pour poursuivre leur enquête, découvrant bientôt que ladite malle, fabriquée par les établissements Moynat, a été offerte à Stéphane Militchz en avril 1871, en pleine Commune de Paris, par une jeune américaine qu'ils identifient rapidement comme étant la propre grand-mère de Sebastian, Victoria ! Éperdument amoureux, les deux amants ont entretenu une liaison aussi passionnée qu’éphémère que Theodore Crane n’a jamais pardonné à son épouse, lui faisant subir les pires humiliations … jusqu’à sa tragique disparition, onze ans plus tard. À cette heure, nos camarades ignorent toujours à quoi peut bien servir leur trouvaille, mais ce qui est certain, c'est que toutes ces pièces sont sans aucun doute destinées à la réalisation d’un ouvrage mécanique complexe, bien qu'incomplet, nécessitant des propriétés de sonorisation, de résistance ou de conductivité particulières, eu égard au métal employé pour leur confection, aussi précieux que rare.

    P

    A  B  C  D  G  H  L  M  N  R  S

    Philippe Bonnier : sous-officier français blessé à la jambe par un éclat d’obus lors de la première bataille de la Somme, en 1916, il est finalement démobilisé après plusieurs mois de convalescence et rejoint la vie civile pour entamer une carrière au sein de la police parisienne. Repéré pour ses compétences hors-normes et son opiniâtreté, il est rapidement nommé inspecteur et intègre la treizième brigade régionale de police mobile, créée à Paris en 1913 (les douze premières ayant été fondées en 1907 par le Président du Conseil et ministre de l'Intérieur Clemenceau afin de lutter contre les attentats anarchistes, les bandits de grands chemins, les délinquants marginaux …). Là encore, il obtient des résultats spectaculaires, avec à son actif l’arrestation de nombreux meurtriers et assassins, faux-monnayeurs et autres cambrioleurs. Fils aîné d’une importante famille bourgeoise parisienne, il participe régulièrement à la vie mondaine de la capitale et fréquente un grand nombre de personnalités, y compris au sein du conseil municipal. Lorsque les sergents Crane et Price font sa connaissance, il enquête sur les agissements d’un politicien français qu'il soupçonne de haute trahison.

    Margjela (Mary) Betkoia

    Née en 1893, elle n'a que quelques mois lorsque sa famille quitte la ville de Sassoun et s’embarque pour les États-Unis, fuyant les premiers massacres ordonnés par l’empire Ottoman à l’encontre des populations arméniennes. Ce destin tragique explique sans doute pourquoi la jeune femme, aussi belle que brillante, s’est engagée très jeune en politique, militant pour le droit de vote des femmes ou l’entrée en guerre de son pays d’adoption. Elle n'a que 24 ans lorsqu'elle rejoint un groupe interventionniste radical dont les modes d’action, fondés sur la provocation, rompent avec la bienséance. Arrêtée à plusieurs reprises, on lui prête un enthousiasme sans limite à l’idée d’une Arménie indépendante, enfin libérée de l’empire Ottoman. Profondément choquée par la politique de déportation menée dès 1915 par ce dernier à l'encontre des populations chrétiennes locales, elle participe à plusieurs actions visant des ressortissants originaires de Constantinople, sans que la chose ne soit jamais avérée. C'est à l'occasion d’un rassemblement à Boston, fin 1916, qu'elle fait la connaissance de Vincent Price, alors que ce dernier songe déjà à s'engager pour combattre en France. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre et se promettent de se retrouver une fois le conflit terminé.

    Margjela (Mary) Betkoia : née en 1893, elle n'a que quelques mois lorsque sa famille quitte la ville de Sassoun et s’embarque pour les États-Unis, fuyant les premiers massacres ordonnés par l’empire Ottoman à l’encontre des populations arméniennes. Ce destin tragique explique sans doute pourquoi la jeune femme, aussi belle que brillante, s’est engagée très jeune en politique, militant pour le droit de vote des femmes ou l’entrée en guerre de son pays d’adoption. Elle n'a que 24 ans lorsqu'elle rejoint un groupe interventionniste radical dont les modes d’action, fondés sur la provocation, rompent avec la bienséance. Arrêtée à plusieurs reprises, on lui prête un enthousiasme sans limite à l’idée d’une Arménie indépendante, enfin libérée de l’empire Ottoman. Profondément choquée par la politique de déportation menée dès 1915 par ce dernier à l'encontre des populations chrétiennes locales, elle participe à plusieurs actions visant des ressortissants originaires de Constantinople, sans que la chose ne soit jamais avérée. C'est à l'occasion d’un rassemblement à Boston, fin 1916, qu'elle fait la connaissance de Vincent Price, alors que ce dernier songe déjà à s'engager pour combattre en France. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre et se promettent de se retrouver une fois le conflit terminé.

    R

    A  B  C  D  G  H  L  M  N  P  S

    Randolph Carter : personnage aussi fantasque qu'énigmatique, il est né en 1874 et a déjà 41 ans lorsqu’il rejoint la France pour s’engager dans la Légion Étrangère, alors que cette dernière est strictement réservée aux hommes âgés entre 17 et 40 ans ... Grièvement blessé en 1916, au cours de la bataille de la Somme, il portera tout le reste du conflit une cuirasse censée le protéger des balles et autres éclats d’obus. Membre de l’association des Disciples d'Hypnos, il paraît davantage préoccupé par ses propres recherches que par les enjeux du conflit qui déchire l’Europe, profitant du statut particulier de ce corps de l'armée de terre française pour servir ses intérêts, ainsi que des relations privilégiées qu'il entretient alors avec bon nombre d'officiers, que ces derniers soient américains, français ou britanniques. C’est ainsi qu’il découvre, au lendemain de la bataille de Cantigny, une crypte abandonnée avant d’adresser à son camarade et sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front, un objet aujourd’hui encore empli de mystère. De retour aux États-Unis, plus personne n’entend parler de lui jusqu’à son arrestation en 1929, alors qu’il est retrouvé inanimé dans un vieux cimetière, incapable d’expliquer ce qu'il est advenu à son ami Harley Warren. Il semble cependant qu’il ne soit pas resté inactif durant ces quelques années, contribuant à faire des Disciples d'Hypnos, à l’origine voués à l’étude des mécanismes oniriques, un ordre hermétique dont la mission consiste désormais à combattre des divinités oubliées afin d’empêcher qu’elles ne sèment le chaos et la destruction, n'hésitant pas à se lancer dans une quête personnelle que les Autres Dieux eux-mêmes ne surent lui refuser.

    Marion Vilard

    Brillante étudiante née en 1897 à Orléans, en France, elle quitte sa ville natale en 1913, alors tout juste âgée de 16 ans, afin de poursuivre ses études au sein de l’École nationale des beaux-arts, à Paris. Désargentée, elle est logée par une tante de la famille, laquelle la met en relation avec le rédacteur en chef du Petit Journal, Alphonse Moriez, qui lui offre un poste aux archives et l’occasion d’écrire quelques articles consacrés à la famille et aux conditions de travail des femmes ouvrières. Sans que l’on sache réellement pourquoi, outre une importante somme d'argent, elle accepte d’espionner la rédaction et de rendre régulièrement compte des agissements de ses collègues et autres visiteurs (à l’image de nos investigateurs) auprès d’un mystérieux contact. La mort brutale de son ami et journaliste Jean-Marie Defos la poussera toutefois à s’expliquer auprès de Sebastian et Vincent, lesquels feront le nécessaire pour lui permettre de fuir le pays et de se rendre aux États-Unis, où elle entamera une brillante carrière de reporter sous le pseudonyme de Susanna, en hommage au père de la musique américaine Stephen Foster.

    Marion Vilard : brillante étudiante née en 1897 à Orléans, en France, elle quitte sa ville natale en 1913, alors tout juste âgée de 16 ans, afin de poursuivre ses études au sein de l’École nationale des beaux-arts, à Paris. Désargentée, elle est logée par une tante de la famille, laquelle la met en relation avec le rédacteur en chef du Petit Journal, Alphonse Moriez, qui lui offre un poste aux archives et l’occasion d’écrire quelques articles consacrés à la famille et aux conditions de travail des femmes ouvrières. Sans que l’on sache réellement pourquoi, outre une importante somme d'argent, elle accepte d’espionner la rédaction et de rendre régulièrement compte des agissements de ses collègues et autres visiteurs (à l’image de nos investigateurs) auprès d’un mystérieux contact. La mort brutale de son ami et journaliste Jean-Marie Defos la poussera toutefois à s’expliquer auprès de Sebastian et Vincent, lesquels feront le nécessaire pour lui permettre de fuir le pays et de se rendre aux États-Unis, où elle entamera une brillante carrière de reporter sous le pseudonyme de Susanna, en hommage au père de la musique américaine Stephen Foster.

    Ravachol : chirurgien français promis à une brillante carrière, il se nomme en réalité Lucien Cazau. C’est une gueule cassée, un soldat grièvement blessé au visage lors de la bataille de la crête de Thiepval, au cours de laquelle il a également perdu ses deux jambes, arrachées par l’explosion d’un obus. Depuis, il porte un masque de cuir qui lui recouvre entièrement le visage et ses mains sont gantées, si bien qu’aucune partie de son corps n’est visible. Il se déplace sur une chaise roulante motorisée et porte un costume sombre saillant et des chaussures noires parfaitement lustrées. De retour à Paris, il s'est entouré d’anciens membres de gangs que la guerre a épargnés et qui continuaient à arpenter la ville, regroupés en petites bandes. Ensemble, ils ont organisé un formidable réseau d’arnaques de rue, de proxénétisme et d’escroqueries. Les sergents Crane et Price, en permission dans la capitale, le rencontrent à plusieurs reprises à l’opéra de Paris, sous la rotonde de la grande coupole aménagée en appartement et emplie de dizaines d’objets précieux dérobés à la bourgeoisie locale. Il leur explique que c’est lors de son séjour en 1916 dans un hospice à Lyon, d'où il est lui-même originaire, qu'il a rencontré un certain Louis Jean-Richard, dit Bressel, horloger suisse de son état, lequel assistait bénévolement le personnel hospitalier. Devenus amis, les deux hommes décident d’associer leurs connaissances respectives et de repousser les limites de la chirurgie réparatrice, créant en un peu moins d’un an le masque qui remplace aujourd’hui encore une partie de sa mâchoire inférieure. Relié à son cerveau et à de nouvelles jambes mécaniques par un système électrique complexe, il lui permet, à défaut de marcher normalement, d’esquisser des mouvements et même de se mouvoir, quoi que très lentement. Mais alors qu’un nouveau masque, conçu grâce à la fusion de différents éléments métalliques avec des métaux conducteurs naturels, et d’autres totalement inconnus, devait lui permettre de retrouver très prochainement l’entièreté de ses moyens, et peut-être davantage encore, Bressel a disparu sans laisser de trace. Prenant l’un de nos investigateurs permissionnaires pour un bijoutier, il lui propose de prendre la suite de son ancien camarade, avant de réaliser son erreur et de se raviser. Mais alors que la brigade régionale de police mobile parisienne est sur sa piste, il négocie avec les deux jeunes américains sa fuite pour les États-Unis et disparait à son tour une fois débarqué en Nouvelle-Angleterre.

    N

    Nyarlathotep

    Depuis son palais d'ébène, d'où il règne sur le monde des origines, il attend son avènement dans la plus noire des nuits. À la fois le messager, le cœur et l'âme des Autres Dieux, on le dit capable de revêtir un millier de formes, de porter mille visages, si bien qu’il se présente à chacun sous l'aspect qu'il désire. Par-delà l'espace et le temps, il conduit irrémédiablement l'univers vers le néant ; les hommes sont ses instruments et les Grands Anciens ses suivants, tandis qu’il maintient quantité de dieux de la Terre, les Très Hauts, prisonniers dans la fabuleuse cité de Kadath, l'éternelle inconnue des Contrées du Rêve. De nombreuses prophéties annoncent qu’il sera le chantre de la décadence, le souverain secret qui provoquera la perte de l'humanité en dispensant un savoir impie qui conduira des peuples entiers vers une folie destructrice, tandis que la paix et la tranquillité disparaitront pour laisser la place à une ère déchirée par les cris et les hurlements ... Certains l’auront peut-être vu en rêve quand d’autres l’auront aperçu du coin de l’œil, en quittant leur domicile. D’autres encore se souviendront l’avoir rencontré lors d’une soirée mondaine, mais aucun n'est en mesure de comprendre ses réelles motivations, car il demeure étranger aux pauvres mortels que nous sommes. Plusieurs objets lui sont associés, lesquels permettraient d'invoquer ses serviteurs, de ne pas être inquiétés par ces derniers ou de communiquer avec eux. Mais le plus mystérieux d'entre tous revêt la forme d'une pierre de granit rouge qu’il aurait façonné de ses propres mains à partir d’une poignée de substance onirique en fusion lors de la formation des Contrées du Rêve, il y a de cela des millions d’années. Une fois marquée de son signe et imprégnée de son pouvoir, il l’aurait abandonnée sur Terre pour qu’elle tombe entre les mains des hommes, que ces derniers en usent pour faire le Bien ou le Mal. Utilisée de manière opportune, elle permettrait de lier définitivement notre réalité avec sa propre dimension, tout en les modifiant de différentes et subtiles manières. Mais à l’inverse, sous la condition toutefois qu’il ait à sa disposition à la fois le corps éveillé et la forme rêvée du porteur, elle lui permettrait de revendiquer l'âme de ce dernier et d’utiliser son enveloppe humaine.

    Nyarlathotep : depuis son palais d'ébène, d'où il règne sur le monde des origines, il attend son avènement dans la plus noire des nuits. À la fois le messager, le cœur et l'âme des Autres Dieux, on le dit capable de revêtir un millier de formes, de porter mille visages, si bien qu’il se présente à chacun sous l'aspect qu'il désire. Par-delà l'espace et le temps, il conduit irrémédiablement l'univers vers le néant ; les hommes sont ses instruments et les Grands Anciens ses suivants, tandis qu’il maintient quantité de dieux de la Terre, les Très Hauts, prisonniers dans la fabuleuse cité de Kadath, l'éternelle inconnue des Contrées du Rêve. De nombreuses prophéties annoncent qu’il sera le chantre de la décadence, le souverain secret qui provoquera la perte de l'humanité en dispensant un savoir impie qui conduira des peuples entiers vers une folie destructrice, tandis que la paix et la tranquillité disparaitront pour laisser la place à une ère déchirée par les cris et les hurlements ... Certains l’auront peut-être vu en rêve quand d’autres l’auront aperçu du coin de l’œil, en quittant leur domicile. D’autres encore se souviendront l’avoir rencontré lors d’une soirée mondaine, mais aucun n'est en mesure de comprendre ses réelles motivations, car il demeure étranger aux pauvres mortels que nous sommes. Plusieurs objets lui sont associés, lesquels permettraient d'invoquer ses serviteurs, de ne pas être inquiétés par ces derniers ou de communiquer avec eux. Mais le plus mystérieux d'entre tous revêt la forme d'une pierre de granit rouge qu’il aurait façonné de ses propres mains à partir d’une poignée de substance onirique en fusion lors de la formation des Contrées du Rêve, il y a de cela des millions d’années. Une fois marquée de son signe et imprégnée de son pouvoir, il l’aurait abandonnée sur Terre pour qu’elle tombe entre les mains des hommes, que ces derniers en usent pour faire le Bien ou le Mal. Utilisée de manière opportune, elle permettrait de lier définitivement notre réalité avec sa propre dimension, tout en les modifiant de différentes et subtiles manières. Mais à l’inverse, sous la condition toutefois qu’il ait à sa disposition à la fois le corps éveillé et la forme rêvée du porteur, elle lui permettrait de revendiquer l'âme de ce dernier et d’utiliser son enveloppe humaine.

    Rebecca Wilson : âgée d'une vingtaine d'années, cette irlandaise à la chevelure cuivrée, aux yeux verts clairs et à la peau diaphane, s’est longtemps acharnée à effacer toute trace de son passé, de ses origines, de sa famille même … et ce avec un certain succès. Introduite dans la haute société bostonienne, dans laquelle elle évolue avec une aisance toute naturelle, elle est rapidement devenue une proche amie de Sebastian Crane, avec qui elle partage un goût certain pour le faste, un besoin irrépressible de liberté et une réelle passion pour la littérature. Si elle est sans doute la seule aujourd’hui à savoir qui se cache réellement derrière ce personnage sophistiqué et excentrique, il n’est pas certain que ce dernier puisse en dire autant à son égard. Engagée politiquement, elle milite au sein d'un mouvement protestant de moralisation de la société américaine qui tente de promouvoir l'éducation pour lutter contre l’illettrisme, l’alcoolisme, le travail des enfants ou la réduction du temps de travail des ouvrières. Dans cette société conformiste et puritaine, la jeune femme, aussi arrogante que déterminée, fascine autant par sa beauté insolente que par son charisme et fait preuve d’une indépendance et d’une ambition qui ne laissent aucun doute qu’en au fait qu’elle connaitra très prochainement un destin d'exception.

    P

    Philippe Bonnier

    Sous-officier français blessé à la jambe par un éclat d’obus lors de la première bataille de la Somme, en 1916, il est finalement démobilisé après plusieurs mois de convalescence et rejoint la vie civile pour entamer une carrière au sein de la police parisienne. Repéré pour ses compétences hors-normes et son opiniâtreté, il est rapidement nommé inspecteur et intègre la treizième brigade régionale de police mobile, créée à Paris en 1913 (les douze premières ayant été fondées en 1907 par le Président du Conseil et ministre de l'Intérieur Clemenceau afin de lutter contre les attentats anarchistes, les bandits de grands chemins, les délinquants marginaux …). Là encore, il obtient des résultats spectaculaires, avec à son actif l’arrestation de nombreux meurtriers et assassins, faux-monnayeurs et autres cambrioleurs. Fils aîné d’une importante famille bourgeoise parisienne, il participe régulièrement à la vie mondaine de la capitale et fréquente un grand nombre de personnalités, y compris au sein du conseil municipal. Lorsque les sergents Crane et Price font sa connaissance, il enquête sur les agissements d’un politicien français qu'il soupçonne de haute trahison.

    Philippe Bonnier : sous-officier français blessé à la jambe par un éclat d’obus lors de la première bataille de la Somme, en 1916, il est finalement démobilisé après plusieurs mois de convalescence et rejoint la vie civile pour entamer une carrière au sein de la police parisienne. Repéré pour ses compétences hors-normes et son opiniâtreté, il est rapidement nommé inspecteur et intègre la treizième brigade régionale de police mobile, créée à Paris en 1913 (les douze premières ayant été fondées en 1907 par le Président du Conseil et ministre de l'Intérieur Clemenceau afin de lutter contre les attentats anarchistes, les bandits de grands chemins, les délinquants marginaux …). Là encore, il obtient des résultats spectaculaires, avec à son actif l’arrestation de nombreux meurtriers et assassins, faux-monnayeurs et autres cambrioleurs. Fils aîné d’une importante famille bourgeoise parisienne, il participe régulièrement à la vie mondaine de la capitale et fréquente un grand nombre de personnalités, y compris au sein du conseil municipal. Lorsque les sergents Crane et Price font sa connaissance, il enquête sur les agissements d’un politicien français qu'il soupçonne de haute trahison.

    Richard Evelyn Byrd : formé dans quatre institutions différentes, l'Académie militaire de Shenandoah, l'Institut militaire de Virginie, l'université de Virginie puis l'Académie navale d'Annapolis, il intègre l'US Navy en 1912. Il sert sur le USS Kentucky, le USS Wyoming et le USS Missouri et participe aux campagnes contre le Mexique et à l'occupation de Veracruz (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht d’un secrétaire d’État, puis sur celui du Président Wilson Woodrow, avant de quitter la Marine. Il sert désormais au Bureau du personnel naval à Washington, où il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy pour la mise au point d'une future traversée aérienne transatlantique. Il est le fils aîné de Ellinor Bolling Flood et Richard Evelyn Byrd Senior, riche pomiculteur dans la vallée de Shenandoah, actuel procureur des États-Unis pour le district occidental de Virginie et représentant de la fabrique d’armes légères Winchester à la Chambre des délégués, dont il a été le président de 1908 à 1914. Il a également un frère cadet, Harry Flood Byrd, éditeur de journaux, homme politique et chef du Parti démocrate de Virginie, à la tête de la Byrd Organization, une faction politique qui contrôle efficacement l’État grâce à un réseau d'officiers constitutionnels locaux répartis dans les différents comtés. Sollicité par plusieurs professeurs de l’Université de Boston, il a accepté de financer une expédition à destination du cercle polaire antarctique, laquelle est partie de la capitale du Massachusetts en septembre 1912 mais a dû faire demi-tour suite à une avarie en décembre de la même année.

    R

    Randolph Carter

    Personnage aussi fantasque qu'énigmatique, il est né en 1874 et a déjà 41 ans lorsqu’il rejoint la France pour s’engager dans la Légion Étrangère, alors que cette dernière est strictement réservée aux hommes âgés entre 17 et 40 ans ... Grièvement blessé en 1916, au cours de la bataille de la Somme, il portera tout le reste du conflit une cuirasse censée le protéger des balles et autres éclats d’obus. Membre de l’association des Disciples d'Hypnos, il paraît davantage préoccupé par ses propres recherches que par les enjeux du conflit qui déchire l’Europe, profitant du statut particulier de ce corps de l'armée de terre française pour servir ses intérêts, ainsi que des relations privilégiées qu'il entretient alors avec bon nombre d'officiers, que ces derniers soient américains, français ou britanniques. C’est ainsi qu’il découvre, au lendemain de la bataille de Cantigny, une crypte abandonnée avant d’adresser à son camarade et sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front, un objet aujourd’hui encore empli de mystère. De retour aux États-Unis, plus personne n’entend parler de lui jusqu’à son arrestation en 1929, alors qu’il est retrouvé inanimé dans un vieux cimetière, incapable d’expliquer ce qu'il est advenu à son ami Harley Warren. Il semble cependant qu’il ne soit pas resté inactif durant ces quelques années, contribuant à faire des Disciples d'Hypnos, à l’origine voués à l’étude des mécanismes oniriques, un ordre hermétique dont la mission consiste désormais à combattre des divinités oubliées afin d’empêcher qu’elles ne sèment le chaos et la destruction, n'hésitant pas à se lancer dans une quête personnelle que les Autres Dieux eux-mêmes ne surent lui refuser.

    Randolph Carter : personnage aussi fantasque qu'énigmatique, il est né en 1874 et a déjà 41 ans lorsqu’il rejoint la France pour s’engager dans la Légion Étrangère, alors que cette dernière est strictement réservée aux hommes âgés entre 17 et 40 ans ... Grièvement blessé en 1916, au cours de la bataille de la Somme, il portera tout le reste du conflit une cuirasse censée le protéger des balles et autres éclats d’obus. Membre de l’association des Disciples d'Hypnos, il paraît davantage préoccupé par ses propres recherches que par les enjeux du conflit qui déchire l’Europe, profitant du statut particulier de ce corps de l'armée de terre française pour servir ses intérêts, ainsi que des relations privilégiées qu'il entretient alors avec bon nombre d'officiers, que ces derniers soient américains, français ou britanniques. C’est ainsi qu’il découvre, au lendemain de la bataille de Cantigny, une crypte abandonnée avant d’adresser à son camarade et sociétaire Gerhard Reitner, de l’autre côté de la ligne de front, un objet aujourd’hui encore empli de mystère. De retour aux États-Unis, plus personne n’entend parler de lui jusqu’à son arrestation en 1929, alors qu’il est retrouvé inanimé dans un vieux cimetière, incapable d’expliquer ce qu'il est advenu à son ami Harley Warren. Il semble cependant qu’il ne soit pas resté inactif durant ces quelques années, contribuant à faire des Disciples d'Hypnos, à l’origine voués à l’étude des mécanismes oniriques, un ordre hermétique dont la mission consiste désormais à combattre des divinités oubliées afin d’empêcher qu’elles ne sèment le chaos et la destruction, n'hésitant pas à se lancer dans une quête personnelle que les Autres Dieux eux-mêmes ne surent lui refuser.

    Ravachol

    Chirurgien français promis à une brillante carrière, il se nomme en réalité Lucien Cazau. C’est une gueule cassée, un soldat grièvement blessé au visage lors de la bataille de la crête de Thiepval, au cours de laquelle il a également perdu ses deux jambes, arrachées par l’explosion d’un obus. Depuis, il porte un masque de cuir qui lui recouvre entièrement le visage et ses mains sont gantées, si bien qu’aucune partie de son corps n’est visible. Il se déplace sur une chaise roulante motorisée et porte un costume sombre saillant et des chaussures noires parfaitement lustrées. De retour à Paris, il s'est entouré d’anciens membres de gangs que la guerre a épargnés et qui continuaient à arpenter la ville, regroupés en petites bandes. Ensemble, ils ont organisé un formidable réseau d’arnaques de rue, de proxénétisme et d’escroqueries. Les sergents Crane et Price, en permission dans la capitale, le rencontrent à plusieurs reprises à l’opéra de Paris, sous la rotonde de la grande coupole aménagée en appartement et emplie de dizaines d’objets précieux dérobés à la bourgeoisie locale. Il leur explique que c’est lors de son séjour en 1916 dans un hospice à Lyon, d'où il est lui-même originaire, qu'il a rencontré un certain Louis Jean-Richard, dit Bressel, horloger suisse de son état, lequel assistait bénévolement le personnel hospitalier. Devenus amis, les deux hommes décident d’associer leurs connaissances respectives et de repousser les limites de la chirurgie réparatrice, créant en un peu moins d’un an le masque qui remplace aujourd’hui encore une partie de sa mâchoire inférieure. Relié à son cerveau et à de nouvelles jambes mécaniques par un système électrique complexe, il lui permet, à défaut de marcher normalement, d’esquisser des mouvements et même de se mouvoir, quoi que très lentement. Mais alors qu’un nouveau masque, conçu grâce à la fusion de différents éléments métalliques avec des métaux conducteurs naturels, et d’autres totalement inconnus, devait lui permettre de retrouver très prochainement l’entièreté de ses moyens, et peut-être davantage encore, Bressel a disparu sans laisser de trace. Prenant l’un de nos investigateurs permissionnaires pour un bijoutier, il lui propose de prendre la suite de son ancien camarade, avant de réaliser son erreur et de se raviser. Mais alors que la brigade régionale de police mobile parisienne est sur sa piste, il négocie avec les deux jeunes américains sa fuite pour les États-Unis et disparait à son tour une fois débarqué en Nouvelle-Angleterre.

    Ravachol : chirurgien français promis à une brillante carrière, il se nomme en réalité Lucien Cazau. C’est une gueule cassée, un soldat grièvement blessé au visage lors de la bataille de la crête de Thiepval, au cours de laquelle il a également perdu ses deux jambes, arrachées par l’explosion d’un obus. Depuis, il porte un masque de cuir qui lui recouvre entièrement le visage et ses mains sont gantées, si bien qu’aucune partie de son corps n’est visible. Il se déplace sur une chaise roulante motorisée et porte un costume sombre saillant et des chaussures noires parfaitement lustrées. De retour à Paris, il s'est entouré d’anciens membres de gangs que la guerre a épargnés et qui continuaient à arpenter la ville, regroupés en petites bandes. Ensemble, ils ont organisé un formidable réseau d’arnaques de rue, de proxénétisme et d’escroqueries. Les sergents Crane et Price, en permission dans la capitale, le rencontrent à plusieurs reprises à l’opéra de Paris, sous la rotonde de la grande coupole aménagée en appartement et emplie de dizaines d’objets précieux dérobés à la bourgeoisie locale. Il leur explique que c’est lors de son séjour en 1916 dans un hospice à Lyon, d'où il est lui-même originaire, qu'il a rencontré un certain Louis Jean-Richard, dit Bressel, horloger suisse de son état, lequel assistait bénévolement le personnel hospitalier. Devenus amis, les deux hommes décident d’associer leurs connaissances respectives et de repousser les limites de la chirurgie réparatrice, créant en un peu moins d’un an le masque qui remplace aujourd’hui encore une partie de sa mâchoire inférieure. Relié à son cerveau et à de nouvelles jambes mécaniques par un système électrique complexe, il lui permet, à défaut de marcher normalement, d’esquisser des mouvements et même de se mouvoir, quoi que très lentement. Mais alors qu’un nouveau masque, conçu grâce à la fusion de différents éléments métalliques avec des métaux conducteurs naturels, et d’autres totalement inconnus, devait lui permettre de retrouver très prochainement l’entièreté de ses moyens, et peut-être davantage encore, Bressel a disparu sans laisser de trace. Prenant l’un de nos investigateurs permissionnaires pour un bijoutier, il lui propose de prendre la suite de son ancien camarade, avant de réaliser son erreur et de se raviser. Mais alors que la brigade régionale de police mobile parisienne est sur sa piste, il négocie avec les deux jeunes américains sa fuite pour les États-Unis et disparait à son tour une fois débarqué en Nouvelle-Angleterre.

    Rebecca Wilson

    Âgée d'une vingtaine d'années, cette irlandaise à la chevelure cuivrée, aux yeux verts clairs et à la peau diaphane, s’est longtemps acharnée à effacer toute trace de son passé, de ses origines, de sa famille même … et ce avec un certain succès. Introduite dans la haute société bostonienne, dans laquelle elle évolue avec une aisance toute naturelle, elle est rapidement devenue une proche amie de Sebastian Crane, avec qui elle partage un goût certain pour le faste, un besoin irrépressible de liberté et une réelle passion pour la littérature. Si elle est sans doute la seule aujourd’hui à savoir qui se cache réellement derrière ce personnage sophistiqué et excentrique, il n’est pas certain que ce dernier puisse en dire autant à son égard. Engagée politiquement, elle milite au sein d'un mouvement protestant de moralisation de la société américaine qui tente de promouvoir l'éducation pour lutter contre l’illettrisme, l’alcoolisme, le travail des enfants ou la réduction du temps de travail des ouvrières. Dans cette société conformiste et puritaine, la jeune femme, aussi arrogante que déterminée, fascine autant par sa beauté insolente que par son charisme et fait preuve d’une indépendance et d’une ambition qui ne laissent aucun doute qu’en au fait qu’elle connaitra très prochainement un destin d'exception.

    Rebecca Wilson : âgée d'une vingtaine d'années, cette irlandaise à la chevelure cuivrée, aux yeux verts clairs et à la peau diaphane, s’est longtemps acharnée à effacer toute trace de son passé, de ses origines, de sa famille même … et ce avec un certain succès. Introduite dans la haute société bostonienne, dans laquelle elle évolue avec une aisance toute naturelle, elle est rapidement devenue une proche amie de Sebastian Crane, avec qui elle partage un goût certain pour le faste, un besoin irrépressible de liberté et une réelle passion pour la littérature. Si elle est sans doute la seule aujourd’hui à savoir qui se cache réellement derrière ce personnage sophistiqué et excentrique, il n’est pas certain que ce dernier puisse en dire autant à son égard. Engagée politiquement, elle milite au sein d'un mouvement protestant de moralisation de la société américaine qui tente de promouvoir l'éducation pour lutter contre l’illettrisme, l’alcoolisme, le travail des enfants ou la réduction du temps de travail des ouvrières. Dans cette société conformiste et puritaine, la jeune femme, aussi arrogante que déterminée, fascine autant par sa beauté insolente que par son charisme et fait preuve d’une indépendance et d’une ambition qui ne laissent aucun doute qu’en au fait qu’elle connaitra très prochainement un destin d'exception.

    Richard Evelyn Byrd

    Formé dans quatre institutions différentes, l'Académie militaire de Shenandoah, l'Institut militaire de Virginie, l'université de Virginie puis l'Académie navale d'Annapolis, il intègre l'US Navy en 1912. Il sert sur le USS Kentucky, le USS Wyoming et le USS Missouri et participe aux campagnes contre le Mexique et à l'occupation de Veracruz (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht d’un secrétaire d’État, puis sur celui du Président Wilson Woodrow, avant de quitter la Marine. Il sert désormais au Bureau du personnel naval à Washington, où il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy pour la mise au point d'une future traversée aérienne transatlantique. Il est le fils aîné de Ellinor Bolling Flood et Richard Evelyn Byrd Senior, riche pomiculteur dans la vallée de Shenandoah, actuel procureur des États-Unis pour le district occidental de Virginie et représentant de la fabrique d’armes légères Winchester à la Chambre des délégués, dont il a été le président de 1908 à 1914. Il a également un frère cadet, Harry Flood Byrd, éditeur de journaux, homme politique et chef du Parti démocrate de Virginie, à la tête de la Byrd Organization, une faction politique qui contrôle efficacement l’État grâce à un réseau d'officiers constitutionnels locaux répartis dans les différents comtés. Sollicité par plusieurs professeurs de l’Université de Boston, il a accepté de financer une expédition à destination du cercle polaire antarctique, laquelle est partie de la capitale du Massachusetts en septembre 1912 mais a dû faire demi-tour suite à une avarie en décembre de la même année.

    Richard Evelyn Byrd : formé dans quatre institutions différentes, l'Académie militaire de Shenandoah, l'Institut militaire de Virginie, l'université de Virginie puis l'Académie navale d'Annapolis, il intègre l'US Navy en 1912. Il sert sur le USS Kentucky, le USS Wyoming et le USS Missouri et participe aux campagnes contre le Mexique et à l'occupation de Veracruz (1914). Il est ensuite affecté sur le yacht d’un secrétaire d’État, puis sur celui du Président Wilson Woodrow, avant de quitter la Marine. Il sert désormais au Bureau du personnel naval à Washington, où il enquête sur les crashes d'appareils et est conseiller de l'US Navy pour la mise au point d'une future traversée aérienne transatlantique. Il est le fils aîné de Ellinor Bolling Flood et Richard Evelyn Byrd Senior, riche pomiculteur dans la vallée de Shenandoah, actuel procureur des États-Unis pour le district occidental de Virginie et représentant de la fabrique d’armes légères Winchester à la Chambre des délégués, dont il a été le président de 1908 à 1914. Il a également un frère cadet, Harry Flood Byrd, éditeur de journaux, homme politique et chef du Parti démocrate de Virginie, à la tête de la Byrd Organization, une faction politique qui contrôle efficacement l’État grâce à un réseau d'officiers constitutionnels locaux répartis dans les différents comtés. Sollicité par plusieurs professeurs de l’Université de Boston, il a accepté de financer une expédition à destination du cercle polaire antarctique, laquelle est partie de la capitale du Massachusetts en septembre 1912 mais a dû faire demi-tour suite à une avarie en décembre de la même année.

    S

    Serviteurs Chthoniens

    Ces créatures ressemblent à d’énormes pieuvres terrestres dotées d’un corps gris-noir allongé et gluant comme celui d’un ver qui avancent en produisant un hululement affreux et continu. Mélange de propriétés remarquables, ces tunneliers puissants sont parmi les êtres les plus horribles et les plus mortels du Mythe. Ils communiquent par télépathie et peuvent atteindre n’importe quel autre membre de leur race, progressant dans la roche comme s’il s’agissait de sable. Il est d’ailleurs fort probable que la majorité d'entre eux vivent non loin du centre de la terre et que seuls les bannis, les errants et ceux qui sont accidentellement emportés par des explosions de magma explorent l’extérieur de la croûte terrestre. Mais une autre hypothèse suggère qu’ils puissent migrer le temps de donner naissance à leurs progénitures, les plus jeunes ne pouvant supporter les températures extrêmes, contrairement aux adultes. Tous peuvent cependant causer de puissants tremblements de terre mais restent extrêmement fragiles à l’eau, qu'ils repèrent et évitent grâce aux échos des différentes poches et des sédiments aquatiques. Leurs œufs sont semblables à des formations minérales sphériques et mesurent plusieurs dizaines de centimètres de diamètre pour cinq à huit centimètres d’épaisseur. Les larves, qui ressemblent à de gros vers de terre, sont la première étape de leur croissance, laquelle ne dure que quelques mois après l'éclosion.

    Serviteurs Chthoniens : ces créatures ressemblent à d’énormes pieuvres terrestres dotées d’un corps gris-noir allongé et gluant comme celui d’un ver qui avancent en produisant un hululement affreux et continu. Mélange de propriétés remarquables, ces tunneliers puissants sont parmi les êtres les plus horribles et les plus mortels du Mythe. Ils communiquent par télépathie et peuvent atteindre n’importe quel autre membre de leur race, progressant dans la roche comme s’il s’agissait de sable. Il est d’ailleurs fort probable que la majorité d'entre eux vivent non loin du centre de la terre et que seuls les bannis, les errants et ceux qui sont accidentellement emportés par des explosions de magma explorent l’extérieur de la croûte terrestre. Mais une autre hypothèse suggère qu’ils puissent migrer le temps de donner naissance à leurs progénitures, les plus jeunes ne pouvant supporter les températures extrêmes, contrairement aux adultes. Tous peuvent cependant causer de puissants tremblements de terre mais restent extrêmement fragiles à l’eau, qu'ils repèrent et évitent grâce aux échos des différentes poches et des sédiments aquatiques. Leurs œufs sont semblables à des formations minérales sphériques et mesurent plusieurs dizaines de centimètres de diamètre pour cinq à huit centimètres d’épaisseur. Les larves, qui ressemblent à de gros vers de terre, sont la première étape de leur croissance, laquelle ne dure que quelques mois après l'éclosion.

    Serviteurs de l'Homme noir

    Les récits à propos de ces créatures sont rares ... et pour cause : considérées comme les serviteurs de dieux extérieurs apparentées aux Ghasts, monstruosités répugnantes originaires des Contrées du Rêve, elles sont particulièrement dangereuses, vivant en petits groupes organisés dont on ne sait presque rien, si ce n’est que les mâles ne se manifestent qu'occasionnellement, tandis que les femelles chassent en meute. Les quelques témoignages arrivés jusqu’à nous dépeignent des êtres humanoïdes dotés d'une peau noueuse capable de changer de couleur pour se fondre dans l’environnement, d’orbites oculaires recouverts d’une excroissance fibreuse disposées sur le visage et les genoux et de longs doigts, parfois palmés ou carrément joints, se terminant par des griffes acérées. On évoque également, à l’instar des vermines des cryptes, des spécimens dotés d’écailles et de sabots. Bipèdes, elles seraient capables, telles des aranéides, de frapper leur adversaire tout en se déplaçant, utilisant leurs bras comme les mandibules d'un insecte. Un certain Robert Blake évoque leur présence en l'église abandonnée de Federal Hill, à Providence, tandis que plusieurs soldats américains les auraient combattues sur le front de la Somme, en France. Outre des descriptions relativement proches, bien que les dernières soient séparées de quelques années et plusieurs milliers de kilomètres, tous les témoignages s’accordent sur un dernier point : il s’agirait en réalité d’anciens humains désormais au service d'un mystérieux Homme noir qui, parce que leurs ancêtres ont mis à jour un passage vers un ailleurs indicible, les a dépossédé de leur âme pour mieux les asservir.

    Serviteurs de l'Homme noir : les récits à propos de ces créatures sont rares ... et pour cause : considérées comme les serviteurs de dieux extérieurs apparentées aux Ghasts, monstruosités répugnantes originaires des Contrées du Rêve, elles sont particulièrement dangereuses, vivant en petits groupes organisés dont on ne sait presque rien, si ce n’est que les mâles ne se manifestent qu'occasionnellement, tandis que les femelles chassent en meute. Les quelques témoignages arrivés jusqu’à nous dépeignent des êtres humanoïdes dotés d'une peau noueuse capable de changer de couleur pour se fondre dans l’environnement, d’orbites oculaires recouverts d’une excroissance fibreuse disposées sur le visage et les genoux et de longs doigts, parfois palmés ou carrément joints, se terminant par des griffes acérées. On évoque également, à l’instar des vermines des cryptes, des spécimens dotés d’écailles et de sabots. Bipèdes, elles seraient capables, telles des aranéides, de frapper leur adversaire tout en se déplaçant, utilisant leurs bras comme les mandibules d'un insecte. Un certain Robert Blake évoque leur présence en l'église abandonnée de Federal Hill, à Providence, tandis que plusieurs soldats américains les auraient combattues sur le front de la Somme, en France. Outre des descriptions relativement proches, bien que les dernières soient séparées de quelques années et plusieurs milliers de kilomètres, tous les témoignages s’accordent sur un dernier point : il s’agirait en réalité d’anciens humains désormais au service d'un mystérieux Homme noir qui, parce que leurs ancêtres ont mis à jour un passage vers un ailleurs indicible, les a dépossédés de leur âme pour mieux les asservir.

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    Serviteurs Chthoniens : ces créatures ressemblent à d’énormes pieuvres terrestres dotées d’un corps gris-noir allongé et gluant comme celui d’un ver qui avancent en produisant un hululement affreux et continu. Mélange de propriétés remarquables, ces tunneliers puissants sont parmi les êtres les plus horribles et les plus mortels du Mythe. Ils communiquent par télépathie et peuvent atteindre n’importe quel autre membre de leur race, progressant dans la roche comme s’il s’agissait de sable. Il est d’ailleurs fort probable que la majorité d'entre eux vivent non loin du centre de la terre et que seuls les bannis, les errants et ceux qui sont accidentellement emportés par des explosions de magma explorent l’extérieur de la croûte terrestre. Mais une autre hypothèse suggère qu’ils puissent migrer le temps de donner naissance à leurs progénitures, les plus jeunes ne pouvant supporter les températures extrêmes, contrairement aux adultes. Tous peuvent cependant causer de puissants tremblements de terre mais restent extrêmement fragiles à l’eau, qu'ils repèrent et évitent grâce aux échos des différentes poches et des sédiments aquatiques. Leurs œufs sont semblables à des formations minérales sphériques et mesurent plusieurs dizaines de centimètres de diamètre pour cinq à huit centimètres d’épaisseur. Les larves, qui ressemblent à de gros vers de terre, sont la première étape de leur croissance, laquelle ne dure que quelques mois après l'éclosion.

    Serviteurs de l'Homme noir : les récits à propos de ces créatures sont rares ... et pour cause : considérées comme les serviteurs de dieux extérieurs apparentées aux Ghasts, monstruosités répugnantes originaires des Contrées du Rêve, elles sont particulièrement dangereuses, vivant en petits groupes organisés dont on ne sait presque rien, si ce n’est que les mâles ne se manifestent qu'occasionnellement, tandis que les femelles chassent en meute. Les quelques témoignages arrivés jusqu’à nous dépeignent des êtres humanoïdes dotés d'une peau noueuse capable de changer de couleur pour se fondre dans l’environnement, d’orbites oculaires recouverts d’une excroissance fibreuse disposées sur le visage et les genoux et de longs doigts, parfois palmés ou carrément joints, se terminant par des griffes acérées. On évoque également, à l’instar des vermines des cryptes, des spécimens dotés d’écailles et de sabots. Bipèdes, elles seraient capables, telles des aranéides, de frapper leur adversaire tout en se déplaçant, utilisant leurs bras comme les mandibules d'un insecte. Un certain Robert Blake évoque leur présence en l'église abandonnée de Federal Hill, à Providence, tandis que plusieurs soldats américains les auraient combattues sur le front de la Somme, en France. Outre des descriptions relativement proches, bien que les dernières soient séparées de quelques années et plusieurs milliers de kilomètres, tous les témoignages s’accordent sur un dernier point : il s’agirait en réalité d’anciens humains désormais au service d'un mystérieux Homme noir qui, parce que leurs ancêtres ont mis à jour un passage vers un ailleurs indicible, les a dépossédés de leur âme pour mieux les asservir.

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